Woody Allen se mue en magicien pour "Magic in the Moonlight"

On a tous envie de croire un peu à la magie. Parfois, on accepte même de se laisser bluffer consciemment. Le dernier film de Woody Allen "Magic in the Moonlight" fonctionne de la sorte.

Après le dépressif et splendide "Blue Jasmine", le réalisateur américain livre une comédie romantique un peu trop plate qui explore le monde de la magie et l'alchimie de l'amour.

Tourné en France, le film est porté par deux grands acteurs, Colin Firth et Emma Stone: lui, cet Anglais arrogant que personne ne suspecte de jouer le rôle d'un fameux prestidigitateur chinois; elle, une prétendue médium séduisante.

Un enchantement sans fantaisie

1928, Côte d'Azur. Stanley Crawford (Colin Firth) se laisse convaincre par son ami Howard Burkan (Simon McBurney) de se rendre quelques jours dans la propriété d'une riche famille en se faisant passer pour un homme d'affaires afin d'y démasquer Sophie Baker (Emma Stone) qui jure pouvoir prédire l'avenir.

Mais la jeune médium semble bien plus douée que ce à quoi s'attendait Stanley, le poussant à se remettre en question. Et si la magie existait?

Les grosses ficelles utilisées par le magicien Allen dévoilent malheureusement tous ses trucs et le tour de passe-passe manque au final de fantaisie.

Au coeur d'une classe d'intégration

Ils viennent de loin, ont voyagé en avion, en train, en bus ou en bateau. Et ils se retrouvent tous à Bâle, dans la classe d'intégration de Christian Zingg, qui leur enseigne pendant deux ans l'allemand et la culture suisse.

Primé lors de nombreux festivals, "Neuland", le documentaire de la Zurichoise Anna Thomen, raconte les histoires de ces jeunes migrants en Suisse et leurs espoirs d'un avenir meilleur.

Leur prof n'a d'ailleurs qu'un objectif en tête: permettre à ces jeunes traumatisés par les coups du destin d’entrer dans la vie professionnelle et de se faire une place dans la société.

Un documentaire juste et sans illusion

Tourné avec beaucoup d'empathie, le documentaire tient un propos engagé tout en déjouant les préjugés.

On y rencontre Ehsanullah d’Afghanistan, 19 ans, qui a traversé la mer dans un petit bateau pneumatique. Ou encore Nazlije et Ismail, une soeur et son frère albanais qui ont quitté leur pays pour des raisons familiales et qui habitent maintenant chez des proches.

Même si le professeur est d'un réalisme désillusionné sur la chance de ces jeunes migrants de trouver rapidement un travail en Suisse, il n'oeuvre pas moins inlassablement à les faire prendre confiance en eux.

Robert Downey Jr, l'avocat du père

Il était déjà l'acteur le mieux payé de Hollywood. Avec "Le Juge", Robert Downey Junior accroît encore son influence sur l'industrie cinématographique en passant à la production.

Dans ce long-métrage réalisé par David Dobkin, il incarne un as du barreau, Hank Palmer, qui revient dans la petite ville de son enfance pour l'enterrement de sa mère. Il y retrouve son père, le très respecté et autoritaire juge de leur ville (Robert Duvall, 83 ans), avec qui il est en froid depuis 20 ans.

Père et fils ont accumulé méfiance, mépris et rancoeurs mais vont être obligés de collaborer pour un procès...

Une histoire de pardon et de respect

En effet, le père, écrasant mais vieillissant, est accusé de meurtre, et son fils prodigue, grand avocat, est forcé de lui porter secours.

"Pour Joseph Palmer, tout ce qui compte c'est l'honneur, il préfère aller en prison plutôt que de trahir cela", explique le réalisateur. A l'inverse, le fils est prêt à tout pour parvenir à ses fins et faire libérer son père.

Confrontant ces deux visions, le fils apprendra à renouer avec son père en menant l'enquête pour découvrir la vérité. Entre film justicier et drame familial, "Le Juge" propose une histoire de pardon et de respect bien ficelée.

Sophie Badoux