Après un premier album nominé au prix Mercury, Ben Howard, 27 ans, approfondit une atmosphère particulière à la frontière entre folk lumineuse et pop-rock britannique plus nerveuse et sombre dans "I forget where we were".
Le musicien anglais, souvent comparé pour sa voix à David Gray ou Damien Rice, livre un deuxième album très travaillé où les guitares - plus électrisées que dans son premier opus - et la batterie déroulent un tapis brodé pour sa voix.
Sa manière de jouer de la guitare, pinçant, piquant ou tapant les cordes comme sur "In dreams" ou le jazzy "She treats me well" fait son originalité.
Le temps de faire respirer la musique
Ben Howard n'hésite pas non plus à offrir 10 titres longs, qui permettent à sa musique de respirer. Preuve en sont les 8 minutes de "End of Affair" qui commencent par une guitare sèche des plus calme avant qu'une rythmique soutenue et une réverbe ne les envahissent.
Grâce à une sensibilité musicale et poétique, Ben Howard raconte un monde fragile et difficile ("Small Things", "Rivers in your mouth", "I forget where we were"), avec une lueur d'espoir.
Ben Howard, qui avant de devenir musicien avait entamé des études de journalisme, a bel et bien sa place dans le panthéon des musiciens folk.
La chanson "I forget where we were":
Slipknot revient toujours plus fort
Le groupe de métal Slipknot est de retour après six ans d'absence. Les Américains aux masques effrayants ont dû affronter la mort de leur bassiste Paul Gray et le départ de leur batteur Joey Jordison avant de revenir avec leur cinquième album ".5: The Gray Chapter".
Avec sa cornemuse, l'ouverture atmosphérique de l'album, "XIX", est dédiée à Gray: "this song is for the dead", souffle le chanteur Corey Taylor.
Les 16 titres de l'album renouent avec l'énergie de leurs débuts (Iowa/1999), comme le démontre "Sarcastrophe" et ses riffs de guitare ronflant accompagnés de sa batterie à double pédale.
Entre rap, hurlement et grosse caisse
Si la rythmique ultra-rapide et le flot de paroles déversées de manière rappée ou hurlée fait la caractéristique de Slipknot, le groupe démontre toutefois qu'il a acquis une finesse d'écriture.
Le chant de Corey Taylor, capable de passer de la pure rage à la mélodie la plus touchante (la magnifique ballade "Goodbye", "The Devil in I" ou "AOV"), vient contrebalancer le côté sombre de l'opus, hanté de rythmiques haletantes.
Oscillant entre morceaux mélodiques et violents, l'album de Slipknot ouvre un nouveau chapitre de l'histoire du groupe qui ravira les fans du genre. Fragiles des tympans s'abstenir.
Extrait de "The Devil in I":
Karen Brunon, la violoniste qui chante
Charles Aznavour, Vanessa Paradis, Laurent Voulzy ou Woodkid, Karen Brunon a accompagné les plus grands au violon. Elle se lance aujourd'hui dans un projet solo avec son premier album "La fille idéale", produit par Benjamin Biollay.
"Où je vais, nul ne le sait. Vers une étoile à décrocher, une autre vie à embrasser". Les paroles de "Où je vais" résonnent comme le mantra de sa nouvelle vie sur des airs country. Fini la choriste et musicienne de second plan, Karen Burnon entend se faire son propre nom.
Le premier de ses 14 titres, un duo violon-piano avec Chilly Gonzales, est un beau trait d'union entre classique et chanson.
Une fille au romantisme langoureux
Si ce premier album recèle des faux pas (un côté langoureux, sirupeux et banal comme sur "Au cours de la vie", "Une aventure" ou sur "A fleur de peau" et son synthé électro années 90, sa rythmique répétitive et ses paroles énigmatiques), il se développe toutefois vers des compositions de plus en plus denses.
On relèvera notamment les textes taquins de "Ta muse" ou "Voilà" ou le solo virtuose de violon de "Tu ne sauras pas", plus belle perle de l'album.
Avec une voix qui reste à faire mûrir, Karen Brunon n'est pas encore tout à fait LA fille idéale, mais sa musique promet de beaux lendemains.
Sophie Badoux
Les prochaines sorties
Slipknot, "5: Grey Chapter" (17 octobre)
Andy Burrows (Razorlight), "Fall Together Again" (17 octobre)
Billy Idol, "Kings & Queens Of The Underground" (17 octobre)
Bush, "Man On The Run" (17 octobre)
Soprano (Psy4 De La Rime), "Cosmopolitanie (17 octobre)
Ben Howard, "I Forget Where We Were" (20 octobre)
Karen Brunon, "La fille idéale" (20 octobre)
Susan Boyle, "Hope" (21 octobre)
Chris De Burgh, "Hands Of Man" (24 octobre)
The Ting Tings, "Super Critical" (24 octobre)
Die Fantastischen Vier, "Rekord" (24 octobre)
Annie Lennox, "Nostalgia" (24 octobre)
Dionne Warwick, "Feels So Good" (24 octobre)
Sheppard, "Bombs Away" (24 octobre)
Yusuf Islam (Cat Stevens), "Tell 'Em I'm Gone" (24 octobre)
Taylor Swift, "1989" (27 octobre)
Neil Young, "Storytone" (31 octobre)
Simple Minds, "Big Music" (31 octobre)
Julien Clerc, "Partout la musique vient" (31 octobre)
Spiders, "Shake" (31 octobre)
Pink Floyd, "The Endless River" (1er novembre)
Live, "Turn" (3 novembre)
Akhenaton, "Je suis en vie" (3 novembre)
Bette Midler, "It's the Girls" (4 novembre)
Emigrate (Rammstein), "Silent so Long" (7 novembre)
Zaz, "Paris" (7 novembre)
Cheryl Cole, "Only Human" (7 novembre)
Bryan Ferry, "Avonmore" (14 novembre)
Foo Fighters, "Sonic Highways" (10 novembre)
Brigitte, "A Bouche Que Veux-Tu" (17 novembre)
Johnny Hallyday, "Rester Vivant" (17 novembre)
Bryan Ferry/, "Avonmore" (17 novembre)
Boyzone, "Dublin to Detroit" (21 novembre)
Hubert Felix Thiefaine, "Stratégie De L'Inespoir" (21 novembre)
Pitbull, "Globalization" (21 novembre)
Bernard Lavilliers, "Acoustique" (24 novembre)
AC/DC, "Rock Or Bust" (28 novembre)
Mary J.Blige, "London Sessions" (28 novembre)
Christophe Willem, "Paraît-il" (28 novembre)
Willie Nelson & Sister Bobbie, "December Day" (28 novembre)
The Smashing Pumpkins, "Monuments To An Elegy" (5 décembre)
Corson, "Rainbow" (19 janvier 2015)
Papa Roach, "Fear" (23 janvier)
Sheppard, "Bombs Away" (30 janvier)
Lulu Gainsbourg, "Lady Luck" (28 février)