Trois jours de festivité permettront au public de découvrir le nouvel écrin du Musée d'ethnographie de Genève (MEG), qui rouvre ses portes vendredi, après quatre ans de travaux.
Les visiteurs pourront admirer les quelque 1200 objets de l'exposition permanente "Archives de la diversité humaine" (choisis parmi les 80'000 pièces que comptent les collections du MEG).
Le public pourra aussi se plonger dans l'univers des rois péruviens mochica et leur pratique du sacrifice humain, à travers la première exposition temporaire.
En sous-sol
Le nouvel édifice a été essentiellement construit en sous-sol, sous le jardin d'agrément, permettant de tripler la surface d'exposition. Le bâtiment d'accueil, qui est la seule partie visible en surface, s'étale sur cinq niveaux.
Quant à l'ancien bâtiment, il a été repeint. Il est destiné à réunir les activités scientifiques et administratives.
La facture se monte à 68 millions de francs, financée par le canton, les communes et un leg.
bri avec l'ats
Tout un programme
Chaque exposition est accompagnée d'un programme de médiation culturelle et scientifique.
Les 120 ateliers pour enfants organisés jusqu'en mai sont déjà tous réservés.
La fête d'inauguration, qui aura lieu de vendredi soir à dimanche, comprend des performances, des visites du bâtiment, des concerts et des ateliers. Le samedi suivant sera dédié aux enfants.
Plusieurs grandes salles
- un auditorium de 250 places assises
- un foyer pouvant accueillir jusqu'à 300 personnes debout
- deux salles de conférence
- une bibliothèque (45'000 ouvrages) comprenant une petite salle de projection (Ciné de poche) et un Salon de musique
- un restaurant
- une boutique
Une saga
Rémi Pagani, conseiller administratif en charge de la construction, a rappelé jeudi devant la presse qu'après le capotage de plusieurs projets, "la saga du MEG relève du parcours du combattant".
Le crédit accordé pour la rénovation du musée avait été accepté par près de 70% des voix en septembre 2010.
En 2001, 62% des Genevois avaient refusé le projet à la place Sturm, jugé hideux et cher.