Vingt après "The Division Bell", Pink Floyd sort "The Endless River", qui rend hommage à son claviériste, Rick Wright, décédé d'un cancer en 2008.
Le disque largement instrumental - seul un titre sur 18 contient du chant - est à la fois composé de nouveaux et d'anciens enregistrements, datant de 1993. Rick Wright y est d'ailleurs très présent, notamment sur "The Lost Art of Conversation" et "On Noodle Street".
Annoncé comme étant la dernière oeuvre du groupe, "The Endless River" constitue une belle fin de voyage et permet à Pink Floyd de sortir par la grande porte, 50 ans après ses débuts.
Un disque atmosphérique et direct
Alors que les vétérans du rock progressif nous avaient habitué à des morceaux épiques, pouvant durer plus de vingt minutes ("Echoes"), les titres ici sont inhabituellement courts.
La moitié des 18 chansons dure en effet moins de 2 minutes et seules deux dépassent les 6 minutes.
Côté musique, l'atmosphère est souvent planante, due à la guitare aérienne de David Gilmour, qui crée le même type d'ambiance que sur "The Division Bell". Quant au seul morceau chanté, "Louder Than Words", il "évoque la symbiose qui existait (dans Pink Floyd)", confiait récemment David Gilmour au Guardian.
Le nouveau projet fou des Foo Fighters
S'enfermer dans un studio ne suffit plus aux Foo Fighters. C'est pourquoi ils ont décidé d'enregistrer les huit morceaux de leur nouveau bébé, "Sonic Highways", dans autant de villes américaines, et d'en faire une série TV.
Décrit par le leader Dave Grohl comme une lettre d'amour à l'histoire de la musique américaine, ce huitième album a été enregistré à Chicago, Los Angeles ou encore Seattle avec, à chaque fois, un artiste local célèbre.
En ressort un disque plutôt bon, mais avec lequel le groupe ne se réinvente pas. Le projet aura sans doute plus d'intérêt avec sa version télévisée.
Des invités que l'on peine à entendre
Parmi les huit invités figurant sur "Sonic Highways" on retrouve par exemple Rick Nielsen du groupe Cheap Trick, ou encore Joan Jett, qui est surtout connue pour son tube "I Love Rock'n'Roll", sorti en 1982.
La présence du Preservation Hall Jazz Band sur "In The Clear" est certes intéressante, mais le groupe y est imperceptible et la chanson n'a rien de jazzy. Un constat qui s'applique aux autres morceaux qui peinent à faire honneur aux différents styles musicaux.
C'est donc un album finalement assez classique que nous livre le quintette qui semble ainsi manquer sa cible.
Le clip de "Something From Nothing":
Zaz célèbre Paris en 13 chansons
Après avoir explosé en 2010 avec son album éponyme, puis en 2013 avec "Recto Verso", Zaz sort un troisième opus sobrement intitulé "Paris", véritable célébration de la capitale française.
Toujours dans son style jazz-soul, la chanteuse se veut insistante: "Paris sera toujours Paris", "Sous le ciel de Paris", "Dans mon Paris"... On l'aura compris, Zaz aime sa ville. Et elle le dit en duo avec Charles Aznavour ou encore Thomas Dutronc.
Enfin, si la reprise de "J'ai deux amours" de Joséphine Baker est plutôt réussie, celle des "Champs-Elysées" de Joe Dassin n'était pas nécessaire.
Le clip de "Paris sera toujours Paris":
Mathieu Henderson
Les prochaines sorties
Emigrate (Rammstein), "Silent so Long" (7 novembre)
Zaz, "Paris" (7 novembre)
Cheryl Cole, "Only Human" (7 novembre)
Pink Floyd, "The Endless River" (10 novembre)
Bryan Ferry, "Avonmore" (14 novembre)
Foo Fighters, "Sonic Highways" (10 novembre)
Brigitte, "A Bouche Que Veux-Tu" (17 novembre)
Johnny Hallyday, "Rester Vivant" (17 novembre)
Bryan Ferry/, "Avonmore" (17 novembre)
Boyzone, "Dublin to Detroit" (21 novembre)
Hubert Felix Thiéfaine, "Stratégie De L'Inespoir" (21 novembre)
Pitbull, "Globalization" (21 novembre)
Bernard Lavilliers, "Acoustique" (24 novembre)
AC/DC, "Rock Or Bust" (28 novembre)
Mary J. Blige, "London Sessions" (28 novembre)
Christophe Willem, "Paraît-il" (28 novembre)
Willie Nelson & Sister Bobbie, "December Day" (28 novembre)
The Smashing Pumpkins, "Monuments To An Elegy" (5 décembre)
Corson, "Rainbow" (19 janvier 2015)
Papa Roach, "Fear" (23 janvier)
Sheppard, "Bombs Away" (30 janvier)
Lulu Gainsbourg, "Lady Luck" (28 février)
L'info musicale de la semaine
David Bowie a mis en musique les horreurs de la Grande Guerre dans une nouvelle chanson enregistrée à l'occasion du centenaire du début du conflit.
"'Tis a Pity She Was a Whore", inspiré de la pièce éponyme écrite par John Ford au XVIIe siècle, commence avec des percussions qui rappellent les coups de canon, avant d'adopter un rythme rock mêlé d'électro.
Il s'agit de la première nouveauté depuis la sortie en 2013 de son 24e album, "The Next Day", qui lui a valu un beau succès commercial et auprès des critiques.