Le Kunstmuseum de Berne décidera la semaine prochaine s'il accepte ou non la fameuse collection Gurlitt. Un héritage controversé: 1400 oeuvres, certaines litigieuses, des tableaux spoliés à des familles juives pendant la seconde guerre mondiale.
Depuis que le marchand d'art Cornelius Gurlitt a légué sa collection au musée bernois, la question fait débat dans les milieux culturels et politiques: le Kunstmuseum doit-il accepter cet héritage au goût amer? Pour l'ancien conservateur du musée d'ethnographie de Neuchâtel puis de Genève, Jacques Hainard, la réponse est très claire: c'est oui.
"On apprendrai beaucoup de choses sur les comportements"
"Si le testament est valable, le musée est un des meilleurs lieux pour recevoir cet ensemble, l'analyser, l'étudier et régler les cas litigieux. Les gens spoliés pourraient être enfin reconnus et ce patrimoine important pourra être vu par le public", a indiqué Jacques Hainard à la RTS.
"Moi je prendrais (cette collection), je mettrais une équipe pour étudier tout cela. Je pense qu'on apprendrai beaucoup de choses sur les comportements humains, sur l'histoire, les vols, les pressions exercées. C'est un objet à la fois historique, anthropologique et artistique d'une très grande importance pour comprendre la société dans laquelle nous vivons", estime l'ancien conservateur.
Alexandra Richard/jzim
Le Kunstmuseum accepterait la collection selon une agence
Le musée accepterait l'héritage controversé du collectionneur allemand Cornelius Gurlitt, affirme vendredi l'agence de presse allemande dpa sur la base d'une source qualifiée de "fiable". Le Musée ne confirme pas.
"Nous ne confirmons en aucun cas cela", a cependant déclaré la porte-parole du Kunstmuseum, Ruth Gilgen.