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Bilbo Sacquet, héros du Hobbit de Peter Jackson, va enfin achever sa quête

Bilbo Sacquet (interprété par Martin Freeman) doit unir ses amis pour la bataille finale contre les forces du mal de Sauron dans "La bataille des cinq armées". [©2014 METRO-GOLDWYN-MAYER PICTURES INC. AND WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC.]
Bilbo Sacquet (interprété par Martin Freeman) doit unir ses amis pour la bataille finale contre les forces du mal de Sauron dans "La bataille des cinq armées". - [©2014 METRO-GOLDWYN-MAYER PICTURES INC. AND WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC.]
Cette semaine sur les écrans romands, la dernière page de la trilogie de "Bilbo le Hobbit", le destin d'une famille chinoise sous Mao dans "Coming Home" et la lutte d'un village malien face aux djihadistes avec "Timbuktu".

Voilà 15 ans que Ian McKellen joue Gandalf. L'acteur de 75 ans peut désormais tourner la page avec la sortie du dernier volet de la trilogie adapté du roman de J.R.R.Tolkien, "Bilbo le Hobbit"

Réalisé par Peter Jackson, comme la première trilogie du Seigneur des Anneaux, "Le Hobbit: la batailles des cinq armées" voit Bilbo Sacquet et un groupe de nains, partis à la reconquête du royaume d'Erebor et d'un trésor, tomber entre les griffes de Smaug, le dragon.

La bataille des cinq armées (Nains, Elfes, Humains, Wargs et Orques) est imminente et Bilbo est le seul à pouvoir unir ses amis contre les pouvoirs des forces du mal de Sauron.

Pas d'autres films adaptés de Tolkien

A l'image des deux précédents volets, "La bataille des cinq armées" propose une lecture inédite de "Bilbo le Hobbit". Le réalisateur néo-zélandais tire du roman inventif et plein d'humour de Tolkien un périple noir et torturé.

Le film inclut ainsi plusieurs personnages et scènes totalement absents du livre. Suite d'images de synthèses et d'effets spéciaux plongeant le spectateur dans un jeu vidéo, le long-métrage propose 2h24 d'action ininterrompue.

Si le succès commercial de ce volet est certainement assuré, la Fondation Tolkien a toutefois annoncé qu'il n'y aurait pas d'autres films sans son accord.

La Révolution Culturelle de Zhang Yimou

Après "Hero", "Le secret des poignards volants" ou "La Cité interdite", le réalisateur Zhang Yimou, référence incoutournable du cinéma asiatique, présente "Coming home", un drame complexe qui retrace la Révolution Cuturelle en Chine, des années 1920 aux années 1990.

Lu Yanshi, prisonnier politique, est libéré à la fin de la Révolution Culturelle. Une fois rentré, il découvre que sa femme souffre d’amnésie. Elle attend chaque jour le retour de son mari, sans comprendre qu’il est à ses cotés.

Le film est adapté du roman paru en 2011 "The Criminal Lu Yanshi" de Yan Geling, écrivaine chinoise.

Quand la fiction devient réalité

Présenté à Cannes, le film de Zhang Yimou était aussi pressenti pour représenter la Chine aux Oscars 2015. Mais, à la surprise de tous, c'est le film d'un Français qui lui a été préféré.

Outre la thématique sensible de "Coming Home", qui explore le destin d’une famille brisée par les persécutions politiques sous Mao, le film a été écarté parce que le beau-frère d'un de ses investisseurs est accusé de trahison.

C'est là où la fiction a rattrapé la réalité: la fille du héros de "Coming Home", qui veut devenir danseuse professionnelle, se voit refuser un rôle, car son père est accusé de trahison.

"Timbuktu" face à la terreur djihadiste

Alors que les exactions commises par Boko Haram au Nigeria et au Mali font les gros titres, que les Occidentaux tentent de lutter par tous les moyens contre des groupes islamistes extrémistes comme les djihadistes de l'Etat islamique, le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako signe un film qui s'insurge contre ces régimes de terreur

"Timbuktu" retrace le combat d'un village malien, proche de la ville de Tombouctou, face aux djihadistes en 2012.

En ville, fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité.

L'art comme résistance à l'horreur

La famille de Kidane, menant une vie simple dans le désert, apprend à ses dépens que la terreur imposée par les djihadistes n’ignore aucun territoire. Son destin bascule lorsqu'Amadou le pêcheur est tué accidentellement.

Le film donne à voir l'obscurantisme et ses conséquences avec justesse et sans surdramatisation. Le réalisateur y vante aussi la résistance des femmes.

Un événement a été le déclencheur: "la lapidation d'un couple dans un village malien dans une indifférence totale m'a profondément marqué. J'ai voulu montrer l'horreur en évitant toute tentation esthétisante ou spectaculaire".

Sophie Badoux

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LES PROCHAINES SORTIES

Mercredi 10 décembre

COMING HOME de Zhang Yimou. Avec Li Gong, Daoming Chen

FACK JU GÖHTE de Bora Dagtekin. Avec Elyas M'Barek, Karoline Herfurth

LE PÈRE NOËL de Alexandre Coffre. Avec Tahar Rahim, Victor Cabal

SONG OF THE SEA de Tomm Moore

THE HOBBIT : LA BATAILLE DES 5 ARMEES de Peter Jackson. Avec Martin Freeman, Ian McKellan

TIMBUKTU de Abderahmane Sissako. Avec Hichem Yacoubi, Pino

Mercredi 17 décembre

DUMB AND DUMBER TO de Peter & Bobby Farrelly. Avec Jim Carrey, Jeff Daniels

LA FAMILLE BELIER de Eric Lartigau. Avec Karin Viard, François Damiens

PENGUINS OF MADAGASCAR de Simon J. Smith

STILL LIFE de Uberto Pasolini. Avec Eddie Marsan, Joanne Froggatt

Mercredi 24 décemb
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EXODUS: GODS AND KINGS de Ridley Scott. Avec Christian Bale, Aaron Paul

FIDELIO, L'ODYSSÉE D'ALICE de Lucie Borleteau. Avec Ariane Labed, Melvil Poupaud

HORRIBLE BOSSES 2 de Sean Anders. Avec Jason Sudekis, Jason Bateman

IL CAPITALE UMANO de Paolo Virzi. Avec Fabrizio Bentivoglio, Valeria Bruni Tedeschi

SEVENTH SON de Sergey Bodrov. Avec Jeff Bridges, Julianne Moore

WHIPLASH de Damien Chazelle. Avec Miles Teller, J.K. Simmons

L'info ciné de la semaine

Les autorités ukrainiennes ont interdit mardi la diffusion dans le pays de 71 films et séries mettant en scène l'acteur russe Ivan Okhlobystine. Celui-ci avait suggéré aux rebelles prorusses de "prendre Kiev" au nom de la "paix" dans l'Est de l'Ukraine.

"Cette décision est liée, entre autres, à des déclarations d'Ivan Okhlobystine à Donetsk, où il affirmait qu'il allait utiliser sa popularité médiatique pour faire la promotion d'idées anti-ukrainiennes", a justifié dans un communiqué le directeur de l'agence ukrainienne en charge du cinéma, Philip Illienko.

L'acteur russe s'était rendu fin novembre dans le bastion rebelle de Donetsk, au grand dam des autorités de Kiev qui l'avaient interdit d'entrée sur le territoire.

Ivan Okhlobystine y a dénoncé le "fascisme" des autorités ukrainiennes qu'il accuse d'être à l'origine des milliers de morts dans le conflit armé dans le bassin de Donbass, dans l'Est de l'Ukraine, selon une vidéo postée sur Youtube. "Si pour la paix dans le Donbass, il faut prendre Kiev, alors il faut le faire", a-t-il encore lancé.