Clint Eastwood en revient au film de guerre pour relater l'histoire de Chris Kyle (Bradley Cooper), le plus grand tireur d'élite qu'a connu l'armée américaine. Figure-clef de batailles décisives de la guerre en Irak, il aurait abattu plus de 160 "cibles" pour protéger ses camarades soldats.
Surnommé "La Légende" dans les rangs américains pour sa précision chirurgicale, le sniper devient alors "l'homme à abattre" pour les insurgés.
"American Sniper" raconte aussi le retour aux Etats-Unis et la difficulté à reprendre une vie normale, après la peur constante du champ de bataille.
Une morale controversée
Le dilemme moral qui tiraille la relation de Chris à sa femme, Taya (Sienna Miller), constitue le coeur du film. Mari ou tireur d'élite ? Amour ou devoir envers sa patrie ?
Le long-métrage est adapté de l'autobiographie de Chris Kyle, considéré comme le sniper américain le plus meurtrier, où il confesse ne regretter aucun de ses actes. Il a été assassiné en 2013 par un ex-marine.
"American Sniper" est déjà un succès au box-office, mais suscite le débat. Certains dénoncent une ode à la guerre et aux "meurtres officiels", quand d'autres y voient une dénonciation.
Les gentlemen-espions de "Kingsman" recrutent
Avec la comédie d'espionnage "Kingsman: Services Secrets", le réalisateur britannique Matthew Vaughn livre un pastiche de James Bond déjanté, qui n'est pas sans rappeler ses précédentes adaptations de comics ("Kick Ass", "X Men")
Les Kingsman sont l'élite du renseignement britannique et constituent une organisation totalement secrète et indépendante: des gentlemen-espions armés de multiples gadgets "rétro".
Mais la relève vient à manquer. Et l'agent Harry Hart (Colin Firth) choisit une étonnante recrue: Eggsy (Taron Egerton), un jeune délinquant à la famille duquel il a fait une promesse.
Film d'action déjanté et "so british"
Alors qu'Eggsy doit passer de nombreux tests et suivre un entraînement de haut vol pour faire sa place au sein de l'agence, les Kingsman affrontent la menace de Richmond Valentine (Samuel L.Jackson), un génie de la technologie décidé à anéantir l'humanité.
Le scénario de "Kingsman: Services Secrets" est inspiré d'une bande-dessinée de Dave Gibbons et Mark Millar, parue en 2012.
Comme dans "Kick Ass", Matthew Vaughn met en scène des héros anticonformistes. "Kingsman" mêle ainsi action, "vintage", fantastique, humour anglais et "politiquement incorrect".
Les années 80 "Bis" repetita
Que feriez-vous si vous vous retrouviez propulsé à l'époque de vos 17 ans ? Feriez-vous à nouveau les mêmes choix ou choisiriez-vous une nouvelle voie ? C'est le dilemme qui se pose à Eric (Franck Dubosc) et Patrice (Kad Merad) lorsqu'ils se retrouvent en 1986 après une soirée arrosée.
Le scénario a été maintes fois exploité au cinéma, mais "Bis" de Dominique Farrugia est ultra-référencé sur les années 80: objets, culture, événements...
Nombreux sont aussi les clins d'oeil "au futur", comme la scène où Patrice et Eric proposent le scénario de "Bienvenue chez les Ch'tis" à Claude Berri.
Jessica Vial
LES SORTIES DE LA SEMAINE
Mercredi 18 février
KINGSMAN: SECRET de Matthew Vaughn. Avec Samuel L.Jackson et Colin Firth
AMERICAN SNIPER de Clint Eastwood. Avec Sienna Miller et Bradley Cooper
20'0000 DAYS ON EARTH, de Alice Rohrwacher. Avec Maria Alexandra Lungu
BIS de Dominique Farrugia. Avec Kad Merad et Franck Dubosc
BOB L'EPONGE - LE FILM, de Paul Tibbitt
Mercredi 25 février
BIRDMAN de Alejandro Gonzàlez Iñarritu. Avec Michael Keaton, Zach Galifinakis et Emma Stone.
LE DERNIER LOUP de Jean-Jacques Annaud. Avec Shawn Dou et Feng Shaofeng.
108 ROIS-DEMONS de Pascal Morelli.
JOKER de Simon West. Avec Jason Statham et Michael Angarano.
ANNIE de Will Gluck. Avec Jamie Foxx et Rose Byrne.
POISSON ET CHAT de Shahram Mokri, avec Saeid Ebrahimifar et Siyavash Cheraghi.
RED ARMY de Gabe Polsky. Avec Slavia Festilov et Scotty Bowman.
SCHWEIZER HELDEN de Peter Luisi. Avec Esther Gemsch et Karim Rahoma.
L'INFO CINEMA DE LA SEMAINE
L'Ours d'or du meilleur film de la 65e Berlinale a été décerné samedi à "Taxi", de l'Iranien Jafar Panahi. Sa chronique de la société iranienne, à travers les déambulations d'un chauffeur de taxi, a été très applaudie dans un festival réputé sensible aux sujets politiques.
Le cinéaste dissident, sous le coup d'une interdiction de travailler dans son pays et de voyager à l'étranger, n'a pu assister à la cérémonie de clôture. C'est sa jeune nièce, Hana Saeidi, qui est venue recevoir le prix pour Jafar Panahi.