Le Livre sur les quais de Morges dans la tourmente après trois démissions

L’assemblée générale a entériné le départ du comité du PDG de Payot Pascal Vandenberghe, qui était en charge de la librairie du Livre sur les quais et de sa logistique, de la présidente de l’association Vera Michalski et de l’éditeur Pierre-Marcel Favre. Pour les remplacer, le syndic de Morges (VD) Vincent Jaques et l’ancienne préfète du district de Nyon Nelly de Tscharner font leur entrée au comité.

Dans une lettre au ton sec, le PDG de Payot explique notamment qu’il ne voulait plus travailler avec la secrétaire générale Sylvie Berti-Rossi. Interrogé mardi dans le Journal du matin de la RTS, il dénonce d'une tentative de putsch au sein du comité.

"Absolument, on peut appeler ça un putsch, et quand on est face à des putschs, soit on a envie de se mettre en travers soit on dégage et on laisse passer le bulldozer. Moi, j'ai préféré laisser passer le bulldozer, j'ai des choses plus importantes et d'autres combats à mener", explique-t-il. Le patron de Payot évoque une perte de confiance pour justifier sa décision.

Conflits d'intérêt évoqués de part et d'autre

Le patron de Payot dénonce un conflit d'intérêt avec la présence au sein du comité de Sylvie Berti-Rossi et de son époux Frédéric Rossi.

De son côté, la secrétaire générale évoque le même argument à propos de la présence du PDG de Payot au sein du comité et sa responsabilité de gérer la librairie du festival. Lui répond en évoquant la calomnie et une possible action en justice. "En tout cas, s'il y a un conflit d'intérêt avec Payot, il est au détriment de l'entreprise", souligne Pascal Vandenberghe. Et de rappeler que c'est précisément Frédéric Rossi qui est venu le chercher en 2009.

Sylvie Berti-Rossi regrette que Pascal Vandenberghe n'ait pas pris la peine de venir devant l'assemblée générale pour répondre aux interrogations des membres. Interrogée dans Le 12h30 de la RTS, elle a dit sa volonté de continuer son travail, mais promet un audit sur les structures de la manifestation et affirme que sa pérennité est assurée.

Keystone - Laurent Gilliéron

Vincent Jaques, lui, ne craint pas pour l’image de la ville et la pérennité du Livre sur les quais. "Il faut garder un esprit serein et constructif", souligne le syndic. "Je crois que l'attachement à la manifestation est le plus fort (…), elle doit perdurer de l'aveu même de ceux qui s'en vont".

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Michel Eymann/oang