La reine de la pop Madonna ouvre son "Rebel Heart"

La sortie de "Rebel Heart", le treizième album de Madonna depuis 1983, n'a pas été de tout repos pour la star. Elle a d'abord fait jaser quand elle a publié une série de photomontages où elle se compare des icônes comme Mandela, Martin Luther King ou Jésus pour promouvoir son dernier album.   

Puis la diva de 56 ans a vu six de ses chansons fuiter sur internet en décembre. Et rebelote début février. Mais cette fois l'intégralité de l'album,  soit la bagatelle de 19 titres, a été dévoilée, alors  que la sortie officielle est le 6 mars.

Et enfin, la reine de la pop a fait une chute spectaculaire et abondamment commentée lors des Brit Awards, alors qu'elle entonnait "Living For Love", un de ses derniers titres.

Des poses de rebelle et d'héroïne    

Mais Madonna a aussi su faire sa promo en défendant la liberté d'expression aux côtés du dessinateur de Charlie Hebdo Luz et en dénonçant "le niveau d'intolérance" en France et en Europe.

Et du côté de la musique, elle défend une nouvelle fois son trône en s'entourant de la crème des DJ's, compositeurs et producteurs, comme Kanye West.    

Mais la diva abuse cette fois moins du vocoder pour trafiquer une voix qui reste pourtant de haut niveau. Et elle ne drague pas que les dance-floors, jonglant entre house,  hip-hop et pop. C'est d'ailleurs dans ce dernier créneau que la Ciccone passe le mieux, avec "Ghost Town",  "Joan Of Arc", "Heartbreak City", "Body Shop", "Messie" ou "Rebel Heart".

Nneka chante la diaspora africaine   

Afrobeat, hip-hop, ragga, rock soul,  c'est un peu tout celà qui nourrit la musique de Nneka, même si la chanteuse germano-nigériane aime parler de "rétrogroove authentique" à propos de son dernier né "My Fairy Tales". Son quatrième album chante "la vie et les épreuves des africains de la diaspora", mais aussi les vertus de l'amour, de la famille et des valeurs identitaires. 

Arrivée en Allemagne à l'âge de 19 ans, Nneka oscille entre Lagos et Hambourg et veut que sa musique soit inclassable. Elle aime faire ce qu'elle veut  et soigne ses paroles, y compris sur les sujets qui fâchent et la politique.

Des "contes de fées" doux-amer       

Nneka, qui dénonce volontiers la corruption et l'esclavage moderne, indique qu'elle a voulu un titre d'album ("Mes contes de fée") qui permette à des sujets souvent lourds de sonner plus doux.

Exemple dans "Book of Job", quand l'artiste de 33 ans, coutumière des références bibliques, chante "Peu importe ce qui arrive, je resterai sur mes genoux et je continuerai à supplier. Alors laissez les tempêtes venir car je sais que l'amour vaincra tout".      

"My Fairy Tales" a en partie été écrit et enregistré à Paris. où Nneka était venue apprendre le français, mais aussi au Danemark et au Nigeria.

Les Rambling Wheels en acoustique    

Les "amateurs" des Rambling Wheels s'offrent une virée acoustique au fil des titres sortis ces 10 dernières années par le combo neuchâtelois. Fascinés par le rock anglais des années 60 (Kinks, Who...) et adeptes d'un son énergique et électrique mâtiné de banjo et d'accordéon, les 4 compères ont débranché pour "The Four Hundreds Blows" et enregistré le tout en concert au Théâtre de la Poudrière à Neuchâtel.

Encore plus rétro que leur précédent "Thirteen Women of Ill Repute", les 16 titres gagnent en rondeur, à l'image de l'impeccable "Marylou". Le groupe ne vit pas de sa musique (on parle de 2000 à 3000 copies vendues à chaque sortie), mais ne vous y trompez pas, les Rambling Wheels sont de vrais pros.

Caryl Bussy