"Les Femmes d'Alger (version O)", du maître espagnol Pablo Picasso, pourrait atteindre la somme de 130 millions de francs. Cette toile d'1,14 mètre sur 1,46 mètre représente un harem.
Chez le sculpteur suisse, Alberto Giacometti, "L'homme au doigt", une statue en bronze longiligne d'1,77 mètre, pourrait avoisiner les 120 millions de francs. Il n'en existe que six moulages au monde.
Ces deux œuvres seront proposées le 11 mai par Christie's, à New York.
Milliardaires chinois aux avant-postes
Les deux chefs-d'oeuvre suscitent la convoitise des collectionneurs du monde entier, et avant tout des Américains et des Chinois. Car le marché reflète l'émergence des milliardaires asiatiques, la Chine constituant aujourd'hui la région du monde où le produit des ventes d'oeuvres d'art est le plus élevé.
Ce marché est devenu aujourd'hui extrêmement spéculatif, grâce notamment au boom de l'art contemporain. Mais l'art est devenu aussi un placement pour tous les investisseurs échaudés en 2008 par la crise de l'immobilier ou des marchés boursiers. Il profite aussi du développement des musées dans le monde. Il s'en ouvre un nouveau chaque jour en Asie.
A l'heure actuelle, l'oeuvre la plus chère au monde est une toile de Gauguin achetée 300 millions de dollars par le Qatar à un homme d'affaires bâlois à la retraite.
Olivier Schorderet/oang