Publié

Les Britanniques de Muse livrent "Drones", leur nouvelle épopée rock

"Drones" est le septième album studio du trio britannique Muse (ici à Irvine Meadows, le 16 mai). [AP Invision - Rich Fury]
"Drones" est le septième album studio du trio britannique Muse (ici à Irvine Meadows, le 16 mai). - [AP Invision - Rich Fury]
Muse raconte le chemin vers la liberté d'un soldat aliéné dans "Drones", la pop de Mika se fait plus mélancolique et le groupe Walk Off The Earth, habitué des reprises, présente ses propres morceaux.

Le trio rock britannique Muse enflammait le 6 juin le festival Sonisphère de Nidau (BE), pour l'unique date suisse de la tournée promotionnelle de leur nouvel album, "Drones".

Trois ans après "The 2nd Law", Muse présente ce nouvel opus soigneusement construit, dont l'enchaînement des titres suit un fil narratif. En l'occurrence, et comme le suggère la pochette de "Drones", l'épopée d'un soldat aliéné, manipulé et surveillé, et son cheminement vers la liberté.

Une sorte de "symphonie rock" en plusieurs actes, jalonnée de plusieurs intermèdes musicaux.

Variations sur le thème de l'aliénation

Le puissant "Dead Inside", qui ouvre les feux, raconte le calvaire du soldat "mort de l'intérieur", apprenant à "tuer sans remord". Même atmosphère pesante sur "Reapers", où les riffs déchirants font corps pour 6 minutes avec la voix planante de Matthew Bellamy.

Quant à "Psycho", le premier single révélé, il creuse un peu plus profond dans le thème de la folie. Ce titre, calibré pour les stades, n'est pas sans rappeler "Uprising" en 2009.

Le chant a capella d'inspiration ecclésiastique qui constitue le titre "Drones", bien qu'un brin pompeux, clôt l'album en beauté et en mystère.

Le clip de "Dead Inside":

Mika sur un mode plus mélancolique

On connaît Mika pour ses envolées en voix de tête et sa pop colorée, voire psychédélique. Le timbre singulier du chanteur britannico-libanais a même été plusieurs fois comparé à celui du regretté leader de Queen, Freddie Mercury

Après le vif succès de ses trois premiers albums, Mika revient avec "No place in heaven". S'il ne délaisse pas le grain de folie qui a fait son succès, il use davantage d'un ton mélancolique, à l'instar du piano-voix "Last Party" ou encore de "Good Guys".

Sur "No place in Heaven", le chanteur écrit une lettre ouverte à Dieu, lui demandant ce qu'il fera de lui.

>> L'interview accordée par Mika à RTSinfo : Mika: "Mon nouveau disque ressemble à un journal intime"

Accusations de plagiat

Mika chante également à plusieurs reprise en français, notamment le douloureux "L'Amour Fait ce qu'il Veut" et sur son grand succès de 2014, l'entraînant et coquin "Boum Boum Boum".

"No Place in Heaven" perd un peu en fraîcheur comparé aux premiers albums tels "Life in Cartoon Motion", mais reste une agréable suite de pop légère.

A noter que sa promotion a été marquée par une accusation de plagiat concernant "Talk About You", le 1er single, qui ressemble étrangement à "Sarà Perché ti Amo" du groupe italien Ricchi e Poveri, en 1981. Mika a reconnu s'en être inspiré et a crédité les auteurs.

Le clip de "Talk about you":

Walk Off The Earth s'affranchit des reprises

Les Canadiens de Walk Off The Earth se sont fait connaître en 2012 grâce à leurs vidéos de reprises de chansons pop (les Beatles, Lady Gaga, Gotye et Kimbra) accompagnées d'instruments peu communs (ukulélé, kazoo, banjo,...).

Le groupe est pourtant bien loin de n'interpréter que les chansons des autres et sort son troisième album de compositions, "Sing it All Away". Et il s'agit d'une très jolie découverte !

"Rule The World", "Boomerang" ou encore "Home We'll Go" sont d'excellents titres pop, frais et entêtants... la bande-son idéale d'un "road trip" ou d'une soirée d'été entre amis!

Le clip de "Rule the world":

Jessica Vial

Publié

LES PROCHAINES SORTIES

Rose, "Pink Lady" (12 juin)

Jack Savoretti, "Written in Scars" (12 juin)

Lifehouse, "Out of the Wasteland" (22 juin)

Breaking Benjamin, "Dark Before Dawn" (23 juin)

Labrinth, "Take Me To The Truth" (26 juin)

Wally Warning, "Groovemaker" (26 juin)

Anoushka Shankar, "Home" (3 juillet)

Little Boots, "Working Girls" (10 juillet)

Prides, "Way Back Up" (10 juillet)

Tame Impalas, "Currents" (17 juillet)

Owl City, "Mobile Orchestra" (17 juillet)

The Chemical Brothers, "Born In The Echoes" (17 juillet)

Joss Stone, "Water For Your Soul" (17 juillet)

Joe Satriani, "Shockwave Supernova" (24 juillet)

Natalie Imbruglia, "Male" (28 juillet)

Paul Kalkbrenner, "7" (7 août)

Lana Del Rey, "Honeymoon" (14 août)

Bullet for my Valentine, "Venom" (14 août)

A-Ha, "Cast In Steel" (4 septembre)

Stereophonics, "Keep The Village Alive" (11 septembre)

L'INFO MUSICALE DE LA SEMAINE

Considéré comme l'un des plus importants pionniers du free jazz, l'artiste américain Ornette Coleman est mort jeudi à l'âge de 85 ans, a indiqué son agent.

Coleman est né et a vécu au Texas mais il est mort à New York, où il a fait l'essentiel de sa carrière. Il serait décédé après un arrêt cardiaque.

Légende américaine et surtout connu comme saxophoniste alto, il est avec John Coltrane l'un des musiciens à l'origine du "free-jazz", un style fondé sur l'improvisation hors de toute contrainte harmonique, avec une grande liberté de mélodie et de rythme.