C'était une immense lacune dans le milieu de l'histoire de l'art: jamais une exposition n'avait retracé l'amitié qui unissait Paul Klee à Wassily Kandinsky ni la rivalité qui existait aussi entre les deux peintres.
Mais avec "Klee & Kandinsky", une exposition de plus de 180 tableaux à voir du 19 juin au 27 septembre, le Centre Paul Klee a décidé de combler ce manque, mettant en valeur le travail de ces artistes considérés comme les pères fondateurs de la "modernité classique".
Kandinsky était silencieux, il mélangeait les couleurs sur la palette avec la plus grande application et, à ce qu'il me semblait à l’époque, avec une sorte de pédantisme, en regardant de très près.Paul Klee
Amitié et rivalité
Des débuts à l'école des Beaux-Arts de Munich où ils se croisent mais ne se rencontrent pas encore, des balbutiements de leur amitié à l'apogée de leur art au Bauhaus en Allemagne, ou encore l'exil forcé pour l'un à Berne et l'autre à Paris à cause du nazisme, l'exposition résume ces vies toujours parallèles de l'Allemand et du Russe.
Considérés comme les pères fondateurs de l’art abstrait, les deux peintres se sont influencés mutuellement, mais le Centre Paul Klee a aussi voulu mettre en évidence les antagonismes et les spécificités des deux artistes.
boi
Le projet le plus ambitieux du centre
Selon ses organisateurs, l’exposition "Klee & Kandinsky" est "le projet le plus
ample et le plus ambitieux du Zentrum Paul Klee depuis son ouverture, en 2005".
Pour la mettre sur pied, le musée bernois a fait venir des oeuvres des deux peintres du musée Guggenheim de New York, du Centre Pompidou de Paris, de la collection Nordrhein-Westfalen de Düsseldorf, de la Nationalgalerie de Berlin, du Moderna Museet de Stockholm ou encore de l’Israël Museum de Jérusalem