"Aujourd’hui, le mot conservateur est presque un compliment", se réjouit Jean Romain, dans un entretien accordé à Forum dimanche. "Pendant des années, on a brûlé sur le bûcher médiatique tous ceux de droite qui avaient quelque chose à dire."
La faute, selon le député PLR genevois, aux médias, mais aussi à la gauche qui "traitait de réac’" ceux qui n’étaient pas de son avis, avant même de débattre.
Intellectuels de droite devenus provocateurs
Selon Jean Romain, la pensée de gauche a dominé le débat de 1945 jusqu’à la fin des années 1980, "parce qu’elle était inventive, pourvoyeuse d'idées et prenait des risques".
Mais depuis la chute de l’Empire soviétique, cette pensée s’est "recroquevillée". La gauche, faute d’idées, est devenue "une sorte de chapelle, de petite église, qui a ses clercs, et qui ne veut pas laisser entrer les autres".
Longtemps "ostracisés", les intellectuels de droite sont aujourd’hui devenus avant tout des provocateurs, regrette Jean Romain. "Ce n’est plus de la pensée, on rend les coups qu’on a reçu pendant pas mal d’années."
Julien Magnollay