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Les patrons du Bataclan espèrent rouvrir "à la fin de 2016"

Les patrons du Bataclan veulent éviter que la salle parisienne où 90 personnes ont péri ne devienne un sanctuaire ou un mausolée.
Les patrons du Bataclan veulent éviter que la salle parisienne où 90 personnes ont péri ne devienne un sanctuaire ou un mausolée.
Les deux patrons du Bataclan ont émis mercredi l'espoir que la mythique salle parisienne puisse rouvrir ses portes "à la fin 2016". Mais ils refusent d'en faire "un mausolée" ou "lieu de pèlerinage".

Dans une interview au quotidien Le Monde, Olivier Poubelle et Jules Frutos, qui possèdent 30% du Bataclan, affirment vouloir "le rouvrir ensemble, avec l'équipe, qui souhaite aussi la reconstruction et dont aucun membre ne veut partir", précise Olivier Poubelle. Le groupe Lagardère, actionnaire majoritaire, "souhaite" lui aussi la réouverture de la salle.

"Il ne faut pas en faire un mausolée. Ni un lieu de pèlerinage (...) Il y a un désir de Bataclan et de retrouvailles. Mais ce sera un long chemin de croix", souligne Jules Frutos.

"J'y pense tout le temps"

Les deux hommes, qui n'étaient pas sur place au début de l'attaque le soir du 13 novembre, reviennent longuement sur le traumatisme provoqué par la tuerie qui a coûté la vie à 90 personnes, dont deux collaborateurs de la salle de concerts.

"Je n'étais pas dans la salle et j'y pense tout le temps", explique Olivier Poubelle.

Pas de "génération Bataclan"

Les deux patrons de la salle réfutent le terme de "génération Bataclan", souvent utilisé pour décrire la jeunesse des victimes. Jules Frutos dénonce "un truc médiatique à la limite de l'irrespect qui vise à transformer l'événement en spectacle".

"Ça ne correspond à rien. C'est même impudique", juge Olivier Poubelle, qui rappelle: "il y a des profils différents, des âges différents, dix-sept nationalités parmi les victimes de tous les attentats. La seule chose à dire, c'est qu'une joie de vivre a été assassinée".

afp/jgal

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