Les adaptations "Une cloche pour Ursli" et "Heidi", tirées des livres classiques pour enfants, ont contribué au succès des films helvétiques avec plus de 400'000 spectateurs. C'est d'autant plus notable, selon Ivo Kummer, que ces deux oeuvres familiales sont sorties au cours du dernier trimestre.
Si le potentiel d'exportation du film "Heidi" était prévisible, ce n'était pas gagné d'avance pour "Une cloche pour Ursli". Les deux films ont finalement profité l'un de l'autre, s'est félicité Ivo Kummer.
Les fictions préférées aux documentaires
Par ailleurs, 164 documentaires et 117 fictions suisses sont sortis sur les écrans en 2015, "une offre bien diversifiée", souligne le responsable du cinéma à l'OFC. Avec 482'000 entrées, les oeuvres de fiction ont attiré deux fois plus de spectateurs que les documentaires.
La part de marché des productions helvétiques est restée stable en 2015, passant de 5,2 à 5,3%. Il y a deux ans, une année exceptionnelle, elle avait été de 6,4%.
ats/apyt
"Pas judicieux" de s'isoler, selon Ivo Kummer
Depuis le vote de l'initiative UDC contre l'immigration de masse, la Suisse ne peut plus participer au programme européen de soutien au cinéma. La branche n'a pour l'instant trouvé que des solutions de fortune. Mais l'argent qui n'est plus versé au programme Media à Bruxelles "revient directement aux productions suisses", souligne Ivo Kummer.
Si les temps sont difficiles, ce dernier déconseille toutefois aux cinéastes suisses de ne produire que pour le marché national, une tendance qu'il constate actuellement. "Il ne serait pas judicieux de s'isoler", estime-t-il.