Le réalistateur, qui avait encore tourné "36 vues du Pic Saint-Loup" en 2008, avait obtenu en 1991 les faveurs de la critique et du jury cannois (Grand Prix) grâce à "La Belle noiseuse" avec Emmanuelle Béart.
Né à Rouen le 1er mars 1928, Jacques Rivette avait abordé le cinéma par la critique (les Cahiers du cinéma), comme les autres futurs piliers de La Nouvelle Vague, François Truffaut, Jean-Luc Godard et Eric Rohmer, avant de réaliser une vingtaine de films, dont "Paris nous appartient", "L'Amour fou" ou "La Belle noiseuse".
Son deuxième long métrage, Suzanne Simonin, la religieuse de Diderot (1966), provisoirement censuré, est son premier succès public.
Hommages de Hollande
Le chef de l'Etat François Hollande a salué "l'un des plus grands cinéastes" dont l'"oeuvre hors normes lui a valu une reconnaissance internationale".
La ministre de la Culture Fleur Pellerin a estimé qu'il s'agissait de la disparition de "l'un des plus grands cinéastes de l'intime et de l'impatience amoureuse".
La bande annonce de "La Belle noiseuse"
>>Ecouter l'interview de Jean-Michel Frodon, journaliste, enseignant et historien du cinéma dans Forum
"Lucide, inventif et libre"
Il était "l'un des plus lucides, les plus inventifs, les plus libres de la Nouvelle Vague", a souligné l'ancien critique et ex-président du Festival international de Cannes Gilles Jacob.
Mort de Jacques Rivette, critique/réal. L'un des + lucides, les + inventifs,les + libres de la Nouvelle Vague. Que reste-t-il de nos amours?
— gilles jacob (@jajacobbi) 29 Janvier 2016
"Le cinéma français perd un de ses réalisateurs les plus libres et les plus inventifs", a renchéri l'actrice Anna Karina, qui avait joué avec lui dans "Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot" et dans "Haut, Bas, Fragile".
Disparition de Jacques Rivette, l'hommage d'Anna Karina @silverebl @EliseLucet @jajacobbi @ch_carriere @jack_lang pic.twitter.com/8DSRLc46vF
— Laurent Balandras (@balandras) 29 Janvier 2016