Des photographies d'Arctique et d'Antarctique à découvrir à Morges

Quand il n'est pas dans une expédition où il côtoie des températures de moins 47 degrés,le photographe français d'origine vosgienne Vincent Munier choisit ses tirages, fait des livres et de loin en loin des expositions. Il revient à Morges à la galerie Soleil de M’inuit, dédiée notamment à l'art inuit, pour présenter ses dernières images faites en Arctique et des précédentes à l'autre pôle, en Antarctique.

Dans le domaine de la photographie animalière, Vincent Munier tient une place à part sur la branche la plus haute: il est hors norme par la qualité de ses clichés au cadrage large qui laisse vivre l’environnement de l'animal et lui confère poésie et singularité.

Les mouvements fixés sur la pellicule sont aussi insaisissables qu'un oiseau qui regarde brièvement l’objectif tout en volant, ou un autre qui semble assoupi dans la neige.

Un rêve réalisé

La prédilection du photographe pour les terres froides en période hivernale vient de son enfance. Son père lui a appris à observer, à respecter et à photographier sans déranger. Ce qui n’était qu'un hobby pour le père et une leçon de vie, Vincent Munier a décidé d'en faire son métier en conservant précieusement les consignes paternelles. Il a toujours l'envie de connaître la nature dans ses plus fortes expressions, "car devant sa grandeur, l’homme retrouve sa fragilité", dit-il. Premier photographe à avoir reçu à trois reprises le "Eric Hosking Award" de BBC Wildlife, Photographer of the Year, il aura 40 ans cette année, ce qui promet d'autres découvertes photographiques pour lui et pour nous.

Il a été choisi par Nikon pour démontrer les capacités de leur nouveau reflex, le D3s en basse température qu’il a testé pendant l’été 2009 pour un reportages en Scandinavie.         

Anne Marsol

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