Il y a "90% de chances qu'il y ait deux chambres cachées", selon une étude au radar menée par l'expert japonais Hirokatsu Watanabe. Ces cavités contiennent des matériaux organiques et métalliques", a indiqué jeudi le ministre égyptien des Antiquités Mamdouh al-Damati.
Cette quasi-certitude alimente la thèse de l'archéologue et égyptologue britannique Nicholas Reeves, qui assure qu'il s'agirait de la sépulture de la mystérieuse reine Néfertiti, à la beauté légendaire, datant de plus de 3300 ans.
Analyses plus poussées
Mamdouh al-Damati penche plutôt, lui, pour celle d'une autre épouse du pharaon Akhenaton, père de Toutankhamon, voire d'une de ses filles. Les autorités égyptiennes se préparent en tous les cas à faire la "découverte du XXIe siècle", a-t-il ajouté.
Le ministre a précisé que des recherches plus poussées seront menées à la fin mars dans le tombeau situé dans la vallée des Rois sur la rive du Nil face à Louxor, dans le sud de l'Egypte.
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afp/ther
Le mystère de la tombe de Néfertiti
Pourquoi Néfertiti aurait-elle été enterrée dans une chambre attenante au tombeau de Toutankhamon? Le mystère aurait son origine dans le décès inattendu de l'enfant-roi à 19 ans, en 1324 avant Jésus-Christ, après seulement neuf ans de règne, estime Nicholas Reeves.
Faute de tombeau disponible pour accueillir Toutankhamon, les prêtres auraient ainsi décidé de rouvrir la tombe de cette reine influente, dix ans après sa mort, pour inhumer le pharaon dans l'hypogée qui au départ n'était pas prévu pour lui, selon l'égyptologue.
Contrairement aux nécropoles d'autres pharaons qui ont quasi toutes été pillées, celle de Toutankhamon, découverte en novembre 1922 par l'archéologue britannique Howard Carter, recelait plus de 5000 objets intacts, vieux de 3300 ans, dont bon nombre en or massif.