L'époque contemporaine est caractérisée par un hypercontrôle du corps. La dictature de la minceur règne sans partage. Cette problématique est abordée à travers une scénographie originale, a fait savoir mardi le musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Des statuettes précolombiennes de la fécondité, une Vénus pudique de l'Antiquité et des peintures de femmes opulentes du 19e siècle, sont mises en relation avec des photographies de "thigh gap, bikini bridge et autres tendances en vogue chez les adolescentes".
L'idéal de féminité, variations infinies
Ces rapprochements incongrus "montrent que les symboles de la féminité varient à l'infini suivant les époques et les peuples". L'exposition avait déjà été présentée, en 2006, au Musée d'Aquitaine de Bordeaux. Elle a été renouvelée à Genève.
L'exposition "Ados à corps perdu" se tient jusqu'au 8 janvier 2017.
ats/grin
Les HUG et l'Université de Genève sollicités
Le Musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a collaboré avec les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l'Université de Genève (UNIGE). "Ados à corps perdu" est le fruit d'une démarche pluridisciplinaire mêlant psychologie, philosophie et anthropologie.
La collaboration avec les HUG a permis d'avoir une approche émouvante des troubles de l'alimentation. Les visiteurs sont confrontés à des témoignages intimes et des créations artistiques d'anciennes patientes. Elles expliquent leur combat pour guérir.