Muse, en mode Blitzkrieg, prend Montreux à la hussarde

Il est très exactement 20h20 ce samedi soir, lorsque le trio, soutenu par un quatrième mousquetaire discret aux claviers, prend la scène d'assaut. Le cliché est, pour une fois, pertinent: le batteur fracasse ses toms façon forges de l'enfer au point qu'on a du mal, du moins au début, à entendre clairement ce que font ses camarades.

Les fans eux, n'en ont cure: ils connaissent de toute manière tout le répertoire par coeur et reprennent systématiquement les refrains. L'occasion de constater que Muse ne séduit pas que les très jeunes.

Un peu court

Le groupe a décidé de maintenir un haut degré d'énergie tout au long de son set et enchaîne les boogies atomiques au rythme des changements de guitares de Matthew Bellamy.

Une citation d'Ennio Morricone à l'harmonica procure un moment de calme et de grâce bienvenu, et quelques déguisements très "vaudeville" - ces gens sont anglais, ne l'oublions pas - plus tard, c'est déjà fini !

Une heure et vingt minutes de concert chrono, certains spectateurs s'avoueront un peu frustrés, mais quand on aime on ne dé-compte pas. D'autres supposeront que la "perte de maîtrise" d'un ballon qui est allé percuter un projecteur, a peut-être mis fin à la fête d'une manière prématurée, mais il est permis d'en douter.

Ceux qui en voudraient davantage ont deux autres occasions de voir Muse en Suisse ce mois-ci: le 14 juillet au Gurten et le 19 à Paléo.

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Pierre-Yves Maspoli