Paléo 2016, c'était chaud, pluvieux, téléphonique, celtique ou électrique

Pour ce premier jour, on a parlé météo, Valais et Muse sur l'Asse. Il a fait chaud, très chaud, des Celtico-Valaisans se sont bien amusés et Matt Bellamy a livré un show millimétré.

La foule dès l'ouverture mardi peu après 16h. Les festivaliers sont surtout là pour Muse, mais aussi pour prendre du bon temps sous un soleil radieux.

Pour cette journée inaugurale, nous avons suivi le groupe celtico-valaisan Anach Cuan dès son départ de Sion jusqu'à la fin de son concert au Dôme.

The Lumineers, chapeau vissé sur la tête et chemise de cowboy, ont amené l’air frais de l’ouest américain sur la plaine de l’Asse. Avec leurs ritournelles folk et leurs refrains efficaces, le trio a transporté Paléo sur un autre continent, une Amérique légère où se côtoient cowboys, pom pom girls et tenanciers de bar du far west, une Amérique qui fait encore rêver.

Et c'est Muse qui a conclu la soirée avec un show fastueux et un poil kitsch devant un public conquis d'avance. Il fallait être courageux pour se faufiler devant la Grande Scène pour voir Matt Bellamy et son groupe.

Les ballons sur Uprising, les confettis sur Mercy, les light shows, les tubes enchaînés à vitesse grand V, toute la panoplie était là, mais côté inspiration on aurait peut-être pu faire mieux.

>> Et pour finir le meilleur du meilleur du jour avec "L'instant Pal' hého" du mardi :

>> Le suivi de la journée et les meilleurs tweets :

Pour ce deuxième jour, ce sont les métaleux qui ont débarqué à Paléo avec plusieurs concerts hard. La canicule n'a pas découragé les amateurs de tatouages, longs cheveux et décibels.

Avec un thermomètre largement au-dessus des 30 degrés, le début de soirée a été marqué par une course au rafraîchissement, des bains dans la fontaine aux bulles de champagne.

Et si on faisait le plein de sucre avant de se trémousser?

La température et l'ambiance sont encore montées d'un cran avec le déferlement des hardeux. De la grand-mère au petit-fils, personne ne voulait manquer Le concert du soir: Iron Maiden. Certains ont même accepté de pousser la chansonnette avec une petite guitare rose:

Dans le décor spectaculaire d’un ancien temple maya et dans une ambiance survoltée, Bruce Dickinson, en communion avec le public, et sa bande ont passé en revue leur dernier et excellent double album, "The Book of Souls".

Et, forcément, Eddie, l’incontournable mascotte du groupe, a fait son apparition durant le show, au milieu des engins pyrotechniques.

Après cette folie dark, le public s'est un peu calmé, mais pas trop, car Louise Attaque effectuait son grand retour sur scène. De "Léa" à "Ton invitation", tout le monde a entonné leurs gros tubes.

>> Hardeux sur l'Asse ou le meilleur de la journée dans "L'Instant Pal' hého" du mercredi :

>> Le suivi de la journée et les meilleurs tweets :

La journée a commencé par une course aux pèlerines à Paléo à cause d'une pluie insistante. Mais le charme de Cabrel et l'énergie de Jain ont fait taire les grincheux.

Pour bien commencer la journée, il fallait forcément se rendre à la Tour Vagabonde pour découvrir ce lieu qui a charmé le public.

Mais après la chaleur, les festivaliers ont vite dû s'adapter aux gouttelettes, se ruant sur les vendeurs de pèlerines et de parapluies.

Mais la météo n'a de loin pas découragé les excentriques de l'Asse.

Côté musique, c'est tout d'abord la jeune Marina Kaye qui a attiré du monde aux Arches avec ses airs ingénus et sa pop mélancolique.

Puis ce sont deux natifs du sud de la France, l'icône pop Jain et le toujours jeune Francis Cabrel, qui se sont livrés à un match musical à distance à 100 mètres l'un de l'autre.

Généreux et jouant le jeu de l’esprit festival, Cabrel a enchaîné ses plus grands succès, comme "Sarbacane" ou "Petite Marie", laissant tomber des milliers de roses musicales sur la plaine de l’Asse. Le public a suivi, chantant, applaudissant et hurlant son prénom, bref l'aimant à mourir.

Quant à Jain, elle a fait grimper la température avec un concert diabolique dans un Détour bondé et chauffé à blanc. La Toulousaine a dicté le rythme à un public demandeur et s'est même offert une petite virée en bulle au milieu de la foule.

La soirée s'est achevée avec les mélodies envoûtantes de Massive Attack, toujours sur la Grande Scène.

>> Chasse à la pèlerine au camping ou le meilleur du jour dans "L'Instant Pal' hého" du jeudi :

>> Le suivi de la journée et les meilleurs tweets : La pluie n'a pas fait le poids face à un Cabrel enchaînant les succès

Heureusement épargnés par la pluie, les Insus ont laissé éclater leur joie de jouer à nouveau ensemble devant un public contenu. Auparavant, des fans ont entonné Cendrillon avec des instruments rose. La boue et les bottes ont aussi été à l'honneur, sans pour autant rendre le terrain impraticable.

Dès l'ouverture, la pluie s'est fait insistante sur l'Asse, perturbant légèrement l'ambiance des premiers concerts.

Entre deux orages, on a pu rencontrer Monic la mouche:

Mais aussi visiter la Ruche:

Et même faire chanter les fans des Insus avec des guitares et maracas en plastique:

Puis place à la musique avec notamment la folie celtique du Celtic Social Club et Bastille à la tombée de la nuit.

Mais ce sont surtout les Insus qui ont marqué la soirée avec leurs souvenirs téléphoniques et leur bonne humeur communicative. Après une séparation de 30 ans, Aubert et Bertignac ont donné de leurs personnes comme deux ados contents d'être là.

Deux heures durant, on a donc craché notre venin, on a parlé dans l'hygiaphone, on est allé à New York avec toi ou on a dit que l'argent était trop cher. Et que dire de cette petite Cendrillon, de son palais d'argent et de ce goujat de prince charmant qui a foutu l'camp?

>> De la gadoue et Cendrillon avec un instrument en plastique, c'est l'instant Pal'hého du vendredi :

>> Le suivi de la journée et les meilleurs tweets :

Un samedi soir sous le signe de la douceur et de l'amitié sur l'Asse, malgré une pluie trop insistante. Des câlins et des bisous un peu partout avant le duo Voulzy-Souchon, mais attention, aussi des superhéros redoutables.

Et si on commençait par une sieste?

Malheureusement, il pleut à nouveau, ce qui n'entame pas la bonne humeur.

Et qui dit bonne humeur dit évidemment câlin. Un thème de circonstance avant l'arrivée de Voulzy et Souchon, des amis depuis plus de 30 ans. Du coup, on se serre dans les bras sur l'Asse.

Et même un instant de romantisme:

Côté musique, les mélodies calmes étaient aussi à l'honneur avec Aliose ou les Fréro Delavega.

La folle jeunesse a elle préféré se déhancher sur Bigflo et Oli

La fin de soirée a été tout en contraste avec Alain Souchon et Laurent Voulzy précédant l'hystérie des Chemical Brothers sur la Grande Scène. Et si les deux amis de 30 ans ont livré un concert bien rôdé avec leurs plus grands tubes, on aurait presque voulu qu'ils soient plus potaches ou plus communicatifs avec le public.

Mais on gardera en mémoire trois derniers titres qui ont fait sautiller gaillardement le public: la soif d'idéal d'une foule sentimentale, la toujours payante rock'collection et un instant tendre pour nous emmener à Belle-Ile-en-Mer.

>> Des dodos, des bisous et des amis, c'est l'instant Pal'hého du samedi :

>> Le suivi de la journée et les meilleurs tweets :

Le dimanche est traditionnellement la journée de famille et le déferlement de bambins a encore été accentué par la présence de leur idole du moment, Louane. Après le feu d'artifice, c'est l'éternel Michel Polnareff qui a conclu ce Paléo avec une prestation appréciée.

Sous le soleil et la chaleur revenus, l'après-midi a commencé par un moment de calme avec la Sinfonietta de Lausanne.

A la Ruche, il y avait des danseurs et un dresseur de puces!

Mais il a vite fallu aller prendre l'apéro et manger pour ne rien rater.

Les enfants sont ensuite entrés en scène, tout d'abord avec une disco-sirop endiablée.

Mais surtout pour leur idole Louane. La plus jeune artiste à avoir jamais foulé la Grande Scène, a réuni le plus jeune public de cette édition, pour beaucoup avec des pamirs sur les oreillles.

Le concert il est comment? "Trop bien!"

Et elle, elle est comment? "Trop belle!"

Le feu d'artifice a ensuite animé la fin de soirée.

Mais c'est surtout Michel Polnareff qui a été le feu d'artifice de la soirée avec une grande classe sur scène. D'humeur badine, l'homme aux lunettes blanches a plaisanté avec le public, l'a incité avec vigueur à chanter et à bouger, et a surtout distillé ses plus grands tubes, ces airs que tout le monde connaît, pour emmener la foule au paradis... de la musique.

Et il était déjà temps de se quitter, jusqu'à l'année prochaine!

>> La Ruche, l'ambiance, les enfants ou le meilleur du jour dans "L'instant Pal' hého" du dimanche :

>> Le suivi de la journée et les meilleurs tweets : La grande classe de Polnareff pour clore le 41ème Paléo festival