Une partie de l'opposition critique l'initiative de Matteo Renzi pour la promotion de la culture, estimant que c'est une manœuvre électorale. Mais pour le gouvernement italien, cette action souligne l'importance de l'art et de la culture dans l'identité et la cohésion du pays.
C'était à la fois une analyse et un engagement de Matteo Renzi au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre dernier. Pour lutter contre la barbarie, il ne suffit pas de renforcer la sécurité.
Pour chaque euro investi dans la sécurité, nous investirons un euro dans la culture. Ils sèment la terreur. Nous répondrons par la culture
A partir du 15 septembre prochain, plus d'un demi-million d'Italiens vont recevoir un chèque de 500 euros valable pour l'acquisition de biens culturels.
De la culture pour les jeunes
Ce bonus s'adressera à tous les jeunes nés en 1998 et qui fêterons donc leurs 18 ans cette année. Ces jeunes, y compris les étrangers titulaires d'un permis de séjour, auront jusqu'en fin 2017 pour aller au musée, au concert, au théâtre ou bien sûr pour acheter des livres.
L'opération, qui coûtera à l'Etat italien près de 300 millions d'euros, devrait être répétée dans les prochaines années.
L'opposition s'insurge
Une partie de l'opposition critique vivement l'initiative de Matteo Renzi et estime que c'est une manœuvre électorale auprès des jeunes qui ne combattra pas le terrorisme. Mais pour le gouvernement le message est clair: les attentats ne doivent pas changer notre mode de vie, notre habitude d'aller aux spectacles ou aux musées.
Ce bonus est un excellent moyen de faire prendre conscience à tous les jeunes Italiens, au passage de leur 18 ans, de l'importance de l'art et de la culture dans l'identité et la cohésion du pays.
Eric Jozsef/mcc