Sherlock Holmes, un Britannique en Helvétie

Grand Format

Keystone - Alessandro Della Bella

Introduction

Retour sur le mythe Sherlock Holmes dans "Helvetica". Cinq chroniques réalisées par Bruno Séribat et Christian Ciocca

Sherlock Holmes et son musée

Depuis quinze ans, le Musée consacré au célèbre détective au pied du château de Lucens, naguère propriété du fils de Sir Arthur Conan Doyle, nous replonge dans l'univers néogothique de la Londres de la fin du 19e siècle. Dès 1887, les personnages de Holmes et son inséparable complice, le docteur Watson, ont gagné des millions de lecteurs, des passionnés et autres collectionneurs, en affirmant une rationalité à toute épreuve.

Une vue sur le logo du Musee Sherlock Holmes à Lucens. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Helvetica - Publié le 5 septembre 2016

L'imposante silhouette du château de Lucens domine la Maison rouge où le Musée Sherlock Holmes a trouvé place avec tous les objets minutieusement décrits dans les romans de Conan Doyle.

L'intérieur du Musée de Lucens reconstitue le domicile commun (en tout bien tout honneur) de Holmes et Watson au 221b Baker Street dans la Londres foisonnante et brumeuse de la fin du 19e siècle.

Musée Sherlock Holmes à Lucens. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Helvetica - Publié le 7 septembre 2016

Un scientifique pur sucre

D’une rationalité à toute épreuve, Sherlock Holmes était doué de pouvoirs exceptionnels dont sa fameuse déduction pour résoudre les affaires criminelles les plus énigmatiques.

Le bureau de Sherlock Holmes. [Keystone - Urs Flueeler]Keystone - Urs Flueeler
Helvetica - Publié le 6 septembre 2016

Une mort dans les gorges de Reichenbach

C'est en Suisse, à Meiringen, que Conan Doyle a décidé de faire périr son héros suite à un combat épique avec le "Napoléon du crime", le docteur Moriatry. Pourtant, cette fin tragique lors d'une chute vertigineuse dans les gorges de l'Aar hérissa tant les lecteurs que l'auteur fut obligé, contre son gré, de le ressusciter.

Un duel final oppose Holmes à Moriarty en haut des chutes de Reichenbach et les deux hommes disparaissent au fond du gouffre. [Alessandro Della Bella]Alessandro Della Bella
Helvetica - Publié le 8 septembre 2016

Sir Arthur Conan Doyle choisit exactement la date du 4 mai 1891 pour le combat final entre le Bien et le Mal. L'écrivain britannique, fatigué des intrigues à répétition de son héros, finit par inventer une fin tragique à ses deux protagonistes dans les Alpes suisses.

L'affrontement est à lire dans la nouvelle publiée en 1893, intitulée "Le dernier problème" ("The Final Problem").

>> Un article consacré à la chute du héros de Conan Doyle : Sherlock Holmes a failli mourir dans les Alpes bernoises

La ville de Meiringen possède une statue de Sherlock Holmes, et un musée dédié au grand homme. Curieusement situé dans le sous-sol d'une chapelle désaffectée, il comporte l'inévitable reconstitution du living room du 221b Baker Street.

La statue montre un Sherlock Holmes pensif, quelques heures avant sa dernière et fatale rencontre avec son ennemi le Professeur Moriarty.

Un mythe encombrant

Le succès mondial des romans de Sherlock Holmes a forcément débouché sur des parodies, des imitations françaises et de vulgaires pubs façon britannique du nom de Sherlock's qui blessent l'esthétique pourtant raffinée des fictions originales.

Sherlock Holmes est devenu l'archétype du "private detective". [emiliano85]emiliano85
Helvetica - Publié le 9 septembre 2016

La première personne qui a été déçue du décès, ou en tout cas de la disparition de Sherlock Holmes fut la maman de Conan Doyle. Nous autres enfants, si on n'avait plus Sherlock Holmes, si on n'avait plus des parodies, des pastiches, nous serions orphelins. Eric Poindron, éditeur et écrivain

Crédits

Une série de Christian Ciocca et Bruno Séribat

Réalisation web par Lara Donnet

La chronique "Helvetica" est à (ré)écouter du lundi au vendredi à 7h50 sur Espace 2, et sur Play RTS.