L'hebdomadaire naît de la rencontre entre un jeune éditeur belge actif dans la Résistance, Raymond Leblanc, et du "père" de Tintin, Hergé, qui a créé le personnage en 1929.
Réputation sulfureuse d'Hergé
Avec ses associés André Sinave et Albert Debaty, il jette son dévolu sur Tintin, malgré la réputation sulfureuse d'Hergé, accusé de s'être compromis avec l'occupant en publiant ses planches dans le quotidien bruxellois Le Soir, soumis à la censure allemande.
Le premier numéro, daté du 26 septembre 1946, propose notamment une nouvelle aventure de Tintin, "Le Temple du Soleil", ainsi que les premières vignettes de Blake et Mortimer. Le succès du magazine, sous-titré "Le journal des jeunes de 7 à 77 ans", est immédiat.
Il ne se démentira pas pendant plusieurs décennies grâce à la présence dans ses pages, en plus de Tintin et Milou, d'autres héros emblématiques du 9e art: Chick Bill, Cubitus, Michel Vaillant, Olivier Rameau, Corto Maltese ou Thorgal.
afp/mo
La concurrence ardue mine les ventes dès les années 80
Le "Journal Tintin", qui à son âge d'or se vendait chaque semaine à plus de 300'000 exemplaires, voit son tirage décliner dans les années 1980, concurrencé par une presse BD plus adulte représentée par des titres comme Pilote, "A Suivre..." ou Fluide glacial.
Il finit par disparaître des kiosques en 1988 et les tentatives de relance, sous les titres "Tintin reporter" puis "Hebdo Bédé", feront long feu en 1993.