Le licenciement de Harvey Weinstein, un des producteurs les plus puissants d'Hollywood, intervient trois jours après la publication dans le New York Times d'une enquête révélant une série d'accusations de harcèlement sexuel à son encontre.
Le producteur est accusé par plusieurs femmes, dont les actrices vedettes Ashley Judd et Rose McGowan, d'avoir tenté d'obtenir d'elles des massages, de les avoir forcées à le regarder nu ou d'avoir promis de favoriser leur carrière contre des faveurs sexuelles.
>> Lire : Accusé d'harcèlement sexuel, Harvey Weinstein visé par une enquête interne
Démissions en série à la Weinstein Company
Il avait présenté jeudi ses excuses et déclaré se mettre en "congé". Dans un communiqué, Harvey Weinstein a déclaré respecter toutes les femmes, plaidant pour une seconde chance, tout en admettant qu'il "avait beaucoup à faire pour le mériter".
Cinq des neuf membres du conseil d'administration de la Weinstein Company, tous des hommes, ont démissionné en raison du scandale. Il n'était pas connu dans l'immédiat ce qu'il adviendrait des parts que Harvey Weinstein possède dans la compagnie.
Cofondateur, avec son frère Bob, des maisons de production Miramax et de The Weinstein Company, il a accumulé les récompenses les plus prestigieuses du septième art, à Cannes ou aux Oscars notamment.
afp/dk
Un soutien démocrate
Harvey Weinstein, qui a contribué de façon importante à des levées de fonds pour des candidats démocrates, avait soutenu Hillary Clinton lors de la campagne présidentielle.
Le scandale n'est pas pour déplaire aux républicains. Le président Donald Trump, qui a indiqué connaître Weinstein "depuis très longtemps", a déclaré "ne pas être du tout surpris" par ces révélations.