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Campagne des professionnels de la scène pour sensibiliser à leurs salaires

Les professionnels de la scène dénoncent des conditions salariales qui frisent le minimum vital. (image d'illustration) [AFP - Vladimir Pesnya]
Campagne des professionnels de la scène pour sensibiliser à leurs conditions salariales / La Matinale / 1 min. / le 15 novembre 2017
L'Association suisse des artistes de scènes, active en Suisse alémanique, a lancé mardi une campagne de sensibilisation aux conditions de travail, notamment salariales, dans les métiers du spectacle.

"La vie sans théâtre, opéra, danse ou cinéma serait fade. Nous sommes le sel dans la soupe!" Avec ces slogans de campagne, l'Association suisse des artistes de scène veut sensibiliser le public et les autorités politiques et subventionnantes aux professionnels de la branche, où les salaires frisent le minimum vital.

A l'instar de la comédienne professionnelle Anna, mise en scène dans un clip vidéo, et qui vit avec 3700 francs bruts par mois, plus de la moitié des artistes de scène conventionnés vivent dans de telles conditions, d'après l'association alémanique.

Meilleurs répartition des salaires

Sans vouloir toucher aux cachets des stars, elle réclame une meilleure répartition entre les montants attribués à la technique et les salaires des artistes.

De son côté, le Syndicat suisse romand du spectacle avait lancé 2014 le projet "Label Scène", une certification garantissant un salaire minimum, et permettant de rendre visible la question des conditions de travail de la branche.

"Métiers de vocation"

"Les métiers de la culture, et en particulier ceux de la scène, sont des métiers de vocation", explique la secrétaire générale Anne Papilloud. "Les gens, qui vouent une véritable passion à leur profession, acceptent des conditions de travail qu'on n'accepterait pas ailleurs, portés par leur volonté d'arriver au bout du projet."

Selon Anne Papilloud, la culture est le seul secteur à compter une large majorité de travailleurs précaires atypiques, autant de diplômés qui touchent 4000 à 5000 francs par mois, lorsqu'ils sont en emploi.

Sylvie Lambelet/kkub

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