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Une nouvelle force souffle sur le dernier Star Wars

L'affiche du film "Star Wars, épisode VIII: Les Derniers Jedi" de Rian Johnson. [Walt Disney]
L'affiche du film "Star Wars, épisode VIII: Les Derniers Jedi" de Rian Johnson. - [Walt Disney]
De millions de fans l’attendent de pied ferme. Ils ne seront pas déçus. "Star Wars: les derniers Jedi", de Rian Johnson, 8e épisode de la saga initiée en 1977 par George Lucas, est une réussite.

Emmené par le grand méchant Snoke et son sbire Kylo Ren, le Premier Ordre règne en maître. La République, dirigée par la Princesse Leïa, a été décimée et attend désespérément le retour de Luke Skywalker. La valeureuse Rey, pilote hors pair et nouvelle héroïne de la saga, est partie le chercher sur son île.

C’est là qu'on la retrouve au début de ces "Derniers Jedi", deuxième volet de la troisième trilogie Star Wars. Et alors quoi? Qui pourrait sombrer du côté obscur de la Force? Quid de Finn, le strormtrooper déserteur plongé dans le coma? Quid de Poe, le pilote intrépide? Motus. De la trame qui s'ensuit, menée tambour battant, il ne faut rien divulgâcher.

La question des origines

"J’ai besoin qu'on me dise où est ma place dans tout ça", dit Rey, qui ignore tout de ses origines. La question de l'enfance traverse le film, tout comme celle de l'héritage du passé, dont l'un des personnages cultes de la saga viendra annoncer, non sans humour, qu'il faut faire table rase. Impossible de ne pas y lire le programme d'un cinéaste qui, pour sa part, a bien trouvé sa place dans la saga.

Encensé pour "Looper" en 2012, Rian Johnson signe lui-même le scénario des "Derniers Jedi" - comme George Lucas à l'époque -, il relance la donne et introduit des rapports de Force inattendus entre les personnages.

La complexité des personnages

"Le Réveil de la Force", l'épisode 7 réalisé par JJ Abrams, avait un côté très madeleine de Proust: le scénario déroulait une histoire calquée sur l’épisode 4 et misait sur le bonheur des spectateurs à se retrouver en terrain connu.

Ici, Rian Johnson semble avoir écrit cet épisode contre le précédent. Son film est moins impressionnant visuellement, mais il est moins révérencieux envers les anciens épisodes, il est plus dense. Il donne davantage de complexité à ses personnages – et toujours plus de place aux femmes, même certains monstres ont des mamelles!

L'émotion de la dernière fois

L'humour y est très présent. L'émotion aussi. Quand on aperçoit la princesse Leïa (feue Carrie Fisher) pour la dernière fois, on est d'accord de croire que Star Wars n'est pas qu'un produit commercial ultra rentable. C'est une mythologie nécessaire. Parce que, comme le dit Luke Skywalker, "la galaxie a besoin de légendes".

Raphaële Bouchet/mcm

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