Couplée à la parution d’un numéro spécial du Journal forestier suisse qui publie les textes de huit auteurs sur la forêt, l'opération de la SSR, intitulée "Des forêts et des hommes", fait le point sur les relations entre l’humain et le végétal, du 28 octobre au 3 novembre.
Fidèle compagnon de l’homme depuis des millénaires, l’arbre nous apparaît tour à tour comme une présence bienfaisante ou un matériau pratique, le symbole de la sagesse ou celui du libertinage, et, plus prosaïquement, comme un végétal qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
La forêt est puissante. Elle peut faire la pluie, le beau temps.
Les huit textes publiés dans le Journal forestier suisse et signés Antoine Jaccoud, Marius Daniel Popescu, Alberto Nessi, Arno Camenisch, Max Küng, Dorothee Elmiger, Barbara Schilling et Leta Semadeni reflètent la diversité des liens qui unissent l’homme à la forêt.
A travers ces créations littéraires, mais aussi par les questions que soulèvent les émissions de la RTS, la forêt se révèle à la fois comme un lieu peuplé d’esprits et de lutins, le terrain de jeux et de peurs enfantines, un abri pour les persécutés, une source de nourriture et de fraîcheur, un bouclier contre le réchauffement climatique ou un stock de matériaux utiles. Autant d’aspects qui seront abordés pendant une semaine, à partir du 28 octobre, avec la diffusion du magazine d’archives TV "En ce temps-là".
Geneviève Bridel
Au programme, phytobiologie, musique, économie et littérature
Du 29 octobre au 3 novembre, sur Espace 2, "Versus-penser" aborde les questions économiques et écologiques avec notamment le documentaire de Claude Schauli "Chroniques jurassiennes: l’homme et la forêt", sorti il y a peu dans les salles de Suisse romande.
Lundi 29 octobre, "Versus-lire" s’intéresse à la symbolique de l’arbre pour les poètes et les écrivains mais aussi pour les scientifiques et les chercheurs; puis, chaque jour de la semaine à partir du mardi 30 octobre, l’émission fera entendre deux des huit textes publiés sur la forêt.
Quel rôle pour l’arbre dans la littérature?
Pour Dominique Brancher, auteure, entre autres, de "Quand l’esprit vient aux plantes, Botanique sensible et subversion libertine (XVI-XVIIèmes siècles)" (Ed. Droz), l’arbre inspire autant qu’il effraie, dans la mesure où il brouille les frontières entre les différentes catégories du vivant. Entre érotisation des plantes et dogmatisme religieux, les feuilles noircies par les écrivains s’amoncellent.
Pour Ernst Zürcher, en revanche, les recherches les plus pointues ne s’opposent en rien aux savoirs traditionnels, comme l’illustrent les nombreux exemples de son livre "Les arbres, entre visible et invisible" (Actes Sud).