Une écrivain néerlandaise qui espérait avoir retrouvé la "Tête d'Arlequin" de Picasso, oeuvre estimée à 900'000 francs, a admis dimanche avoir été victime d'un "coup de publicité".
Mira Feticu, auteur d'un livre sur le cambriolage, a affirmé avoir reçu un message anonyme il y a une dizaine de jours. Ce message lui indiquait que la toile était enterrée dans une forêt de l'est de la Roumanie, où elle s'est rendue samedi. Mais elle a ensuite expliqué à la TV avoir été victime du projet artistique de deux metteurs en scène belges.
Doutes et expertise
Auparavant, le parquet roumain chargé de la criminalité organisée avait indiqué que le tableau retrouvé pourrait être celui de Picasso, mais il avait précisé qu'une expertise serait menée afin d'en établir l'authenticité.
Les experts s'étaient aussi dit sceptiques. "J'ai de sérieux doutes sur l'authenticité", avait déclaré un expert néerlandais, mettant en avant des anomalies dans les lignes, les couleurs et les détails.
afp/boi
Un vol retentissant
C'est dans la nuit du 15 au 16 octobre 2012 que le vol avait été commis au Kunsthal de Rotterdam. Les cambioleurs avaient mis moins de trois minutes, pour dérober la "Tête d'Arlequin" de Picasso, "La Liseuse en Blanc et Jaune" d'Henri Matisse, le "Waterloo Bridge" et le "Charing Cross Bridge" de Londres signés Claude Monet, "Femme devant une fenêtre ouverte, dite la fiancée" de Paul Gauguin, "Autoportrait" de Meyer de Haan et "Woman with Eyes Closed" de Lucian Freud. Malgré leur valeur, aucun des tableaux n'était équipé d'une alarme.
Six personnes ont été condamnées en 2014 pour ces vols à des peines de deux à six ans de prison ferme et à verser 18,1 millions d'euros de dommages et intérêts aux assureurs. La mère du principal suspect, un Roumain, avait affirmé durant l'enquête avoir brûlé les tableaux afin de détruire des preuves incriminant son fils, avant de se rétracter.