La stabilité, la neutralité et le secret bancaire de la Suisse ont encouragé la création de collections et l’accueil de mécènes étrangers au XXe siècle. Sur son territoire en 2012, elle abritait 13 des 200 plus riches collectionneurs d’art du monde qui ont contribué au développement des musées, par des legs ou des prêts.
Issu d’une nouvelle génération d’entrepreneurs collectionneurs, l'ingénieur et horloger Eric Loth, tout juste 60 ans - mais à qui on en donne dix de moins - possède plusieurs centaines d’œuvres, notamment avec son entreprise P2M Consulting. Des oeuvres acquises depuis les années 80 et qui ressemblent à cet amoureux de la Formule 1, du rock et du blues: elles sont pop, colorées, géométriques et minimalistes.
Une trentaine de pièces exposées
Au QG, le visiteur de l'exposition "Kunstkammer" est accueilli par une trentaine de pièces d'artistes de Suisse (Sylvie Fleury, Mathieu Mercier, Olivier Mercier) et d’ailleurs (Daniel Buren, Damien Hirst). Elles sont accrochées à des grilles que l'on croirait coulissantes, et posées selon un ordre de grandeur. On les appréhende d’abord de dos, une vision inédite qui permet au visiteur de découvrir, par exemple, que tel artiste y a annoté des précisions concernant la place de son travail dans l'exposition. Une scénographie originale signée de la directrice du QG Corinna Weiss.
Sur place, Eric Loth précise qu’il est davantage un amateur éclairé raisonnable qu’un collectionneur. Plutôt que de "tout" acheter à un artiste, de manière exhaustive, il préfère constituer une séquence d’œuvres qu’il considère essentielles dans le parcours du créateur.
"Kunstkammer" est à voir au QG de la Chaux-de-fonds jusqu’au 2 décembre