Modifié

Le Valais pourrait bientôt se doter d'un musée cantonal d'archéologie

Le Valais pourrait bientôt se doter d'un musée cantonal d'archéologie. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La ville de Sion et le Grand Conseil valaisan favorables à un musée cantonal d’archéologie / Le 12h30 / 1 min. / le 21 mars 2019
Le Valais pourrait bientôt se doter d'un musée cantonal d’archéologie. La ville de Sion et le Grand Conseil valaisan soutiennent le projet, mais des questions se posent sur la forme que doit prendre cette institution.

Le Laténium de Neuchâtel et ses 80'000 visiteurs par an, ou le nouveau musée régional d’Aoste, sont souvent cités en exemple. Le Valais, lui, ne bénéficie pas de ce genre d’espace. Pourtant, jusque dans les années 2000, un musée cantonal d’archéologie se trouvait à Sion.

Raviver cette idée a du sens, selon les milieux professionnels. Le Valais possède en effet un patrimoine archéologique unique, qui intéresse bien au-delà des frontières suisses

"Les éléments qui sont présentés ne reflètent pas l'immense richesse archéologique du Valais. Quand on voit la réalisation qui a été faite à Aoste, où on a trouvé un site tout à fait semblable à celui du Petit-Chasseur et ce qu'on a à Sion, évidemment on est un peu déçus", explique François Wiblé, ancien archéologue cantonal. A l’époque, il s’était battu pour le maintien du précédent musée.

Des pôles thématiques?

Le musée d’Aoste est un projet à 26 millions d'euros, qui a bénéficié du soutien de l’Union européenne. En Valais, on ne peut pas en espérer autant. De l’avis même de l'élu PDC Mathieu Gachnang, à l'origine de ces postulats, un grand musée centralisé n’est pas forcément la solution à privilégier.

"Je pense qu'un musée de site en Valais nous amènerait à faire des choix qui cliveraient, dans un canton où ce n'est pas toujours évident entre le haut, le bas et le centre. Je pense qu'il faut privilégier des pôles thématiques", explique-t-il.

Selon lui, trois antennes devraient être créées. Une pour l'archéologie glaciaire dans le haut du canton, une pour les rites funéraires dans le centre et une pour le Valais romand dans le bas. Le dossier est maintenant entre les mains du Conseil d’Etat, chargé de formuler une proposition.

Julie Rausis/gma

Publié Modifié