La pyramide du Louvre fête ses trente ans d'existence ce 30 mars. Assemblage d'acier, d'aluminium et de verre, conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei pour symboliser l'ouverture du musée sur le monde, est célébrée aujourd'hui unanimement comme une réussite. Pourtant, au départ, le projet architectural a été très critiqué lors de son inauguration par François Mitterrand en 1989.
Ces derniers jours, avec l'artiste contemporain français JR, 400 bénévoles se sont attelés à coller des bandes de papier sur toute la surface de la cour Napoléon, bassins et petites pyramides incluses pour constituer un patchwork capable de sublimer l'édifice.
Une oeuvre collaborative
Sur les images diffusées par l'artiste à la veille de l'inauguration, on découvre un trompe-l'oeil fait de photographies en noir et blanc. Vue du ciel, la pyramide semble sortir de terre, agrandie par d'immenses photographies répliquant la surface de verre. Autour d'elle, la roche semble creusée comme pour mettre au jour ce joyau de l'architecture. Une apparition qui échappe totalement à l'équipe qui continue inlassablement à assembler au sol les pièces de ce puzzle géant sous l'oeil attentif de son maître, JR.
Et alors que la magie de la 3D opère pour la mise en abîme de la célèbre pyramide, l'artiste salue lui la puissance du travail collaboratif. En quelques jours, plus de 15'000 mètres carrés de papiers imprimés ont été posés dans la cour du Louvre par les volontaires pour constituer cette oeuvre éphémère. Dès lundi en effet, elle retrouvera son aspect et ses dimensions initiales.
Un sujet radio de Sophie Iselin
Adaptation web: Lara Donnet