La 23e édition des Journées photographiques de Bienne prend ses quartiers dès ce vendredi dans la cité seelandaise. Jusqu'au 2 juin, la manifestation présente des travaux de photographes qui se penchent sur les débordements dans la sphère privée, la frénésie technologique, l'exploitation des ressources vitales et les dérives politiques auxquelles l'humain est confronté.
Quel est l'impact de ce "flood" sur la société et quel est le rôle de l'image dans ce débordement? Les 27 photographes exposés à Bienne déclinent ces thématiques sous toutes les formes possibles.
S'immerger dans une masse d'informations
Le Français Mathieu Merlet Briand, par exemple, présente une installation monumentale dans les jardins du nouveau musée de Bienne. "Je crée une synthèse de milliers d'images récupérées sur internet pour créer ces abstractions. L'installation est un temple, le '#Blue-Screen Temple' (le temple de l'écran bleu), comme un bug informatique. Quand on rentre à l'intérieur, l'idée est de s'immerger dans une masse d'informations, une sorte de transcription de l'expérience d'un bug informatique, mais physique".
Directrice des Journées photographiques depuis 2018, Sarah Girard propose cette année quatre nouveaux lieux d'exposition. Le festival s'ouvre aussi à d'autres disciplines artistiques comme la performance, la musique, la littérature.
Pour moi c'est important de créer une dynamique créative, et que l'image soit aussi discutée, activée par des événements.
Plusieurs artistes répondent à la programmation photographique par des performances créées en relation aux oeuvres.
L'an dernier, les Journées photos de Bienne ont accueilli 5'000 visiteurs.
Propos recueillis par Alain Arnaud et Yves Zahno/mh