Le bâton de glace revisité dans l'exposition "Esquimaux" à Neuchâtel

Esquimaux, qui veut des esquimaux? A la petite galerie du Palais à Neuchâtel, 75 prototypes de bâtons de glaces, tous formidables de créativité, d'absurde ou de poétique, s'exposent actuellement. Une idée géniale, intelligente et rafraichissante.

Les designers ont joué le jeu très sérieusement, ils ont répondu à l'appel lancé par les deux curateurs du lieu: Denis Roueche et Prune Simon Vermot. Cette exposition se tient dans le cadre du Printemps culturel, une manifestation qui réunit plusieurs acteurs culturels locaux et dont le thème cette année est le Grand Nord. Il est rapidement venu à l'esprit de Denis Roueche et Prune Simon Vermot de travailler autour du bâton de glace et sa fonctionnalité.

Les bâtonnets revisités

Le bâton de glace est à l'origine un objet issu du design industriel des années 1980. Aujourd'hui, tous les bâtons de glace se ressemblent. La seule originalité repose sur le nom de la marque, gravé dessus. Si les industriels ne font plus preuve de beaucoup d'audace pour leurs bâtonnets d'esquimaux, il n'en va pas de même pour les designers invités par Denis Roueche et Prune Simon Vermot.

Ce qui est assez amusant, c'est qu'il y a quand même des approches vraiment différentes: certaines hyper fonctionnelles, parfois des redessins du bâton de glace classique, ou des propositions absurdes, des réinterprétations, des rêveries...

La vitrine dans laquelle s'exposent ces objets au Palais de Neuchâtel ressemble à un congélateur. Un parti pris pour les deux curateurs qui ont demandé à un architecte de concevoir ce meuble et la scénographie de l'exposition.

Et pour remplir ce congélateur, 62 designers suisses et du monde ont été invités à dévoiler leur vision du bâton de glace, dont l'atelier Oï, Alexis Georgacopoulos et Pierre Keller de l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL), le studio japonais Uchida, la Suédoise Clara von Zweigbergk ou encore les frères Freitag de Zurich.

Sujet radio: Florence Grivel/Adaptation web: Lara Donnet

Une exposition ouverte sur demande jusqu'au 28 juillet, à la galerie Le Palais de Neuchâtel.