L'artiste britannique, qui se plaît à garder son identité secrète mais qui est l'un des plus cotés dans son milieu, avait frappé un grand coup en juin 2018 en disséminant une série de pochoirs, au ton parfois très politique, dans la capitale française.
Il avait revendiqué la paternité de huit oeuvres sur son compte Instagram, dont un détournement du tableau "Napoléon traversant les Alpes" de Jacques-Louis David, une silhouette au visage triste sur une porte du Bataclan ou un petit rat au museau masqué brandissant un crayon (ou un cutter), près du Centre Pompidou.
Des vols fréquents
C'est cette oeuvre "réalisée sur l'envers du panneau d'entrée" d'un parking qui a été dérobée, a annoncé mardi l'institution culturelle, après avoir déposé une plainte "pour vol et dégradation, au sein d'un espace relevant de son périmètre".
Une source policière a précisé que le vol avait eu lieu dans "la nuit de dimanche à lundi vers 4 heures du matin".
A Bristol, Londres, Toronto et désormais Paris, les oeuvres de Banksy, qui peuvent s'envoler à plus d'un million, sont régulièrement volées.
Pour éviter au maximum ces forfaits, "Banksy ne pose plus que sur des lieux publics, il le fait exprès pour que les gens ne vendent plus les murs", souligne le collectionneur et spécialiste du street art, Nicolas Laugero-Lasserre.
Des oeuvres pourtant invendables
Le petit rat du Centre Pompidou avait d'ailleurs déjà subi une tentative de dégradation ou vol en juillet 2018, interrompue in extremis par des agents de sûreté effectuant leur ronde. Et le pochoir en forme d'"hommage" sur la porte du Bataclan, la salle de concert cible d'une attaque jihadiste le 13 novembre 2015, a été volé fin janvier par des malfaiteurs opérant en quelques minutes.
"Ce sont des oeuvres pourtant invendables", estime le spécialiste du street art, envisageant qu'elles restent pendant des dizaines d'années à l'abri des regards avant d'éventuellement ressurgir.
afp/aq