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Frédéric Clot expose son univers pixelisé à Neuchâtel

Vue de l'exposition "Transformatique" de Frédéric Clot à la galerie Ditesheim-Maffei à Neuchâtel.
Exposition: Transformatique / Vertigo / 4 min. / le 23 septembre 2019
Le peintre romand Frédéric Clot présente "Transformatique" à la galerie Ditesheim-Maffei à Neuchâtel. Une exposition constituée d'oeuvres inspirées par l’image numérique augmentée.

Depuis quelques années, Frédéric Clot a jeté son dévolu sur le carré, ou plutôt sur le pixel. Un signe hautement numérique qui n'existe pas dans la nature. L'artiste romand l'emporte dans sa peinture comme un pointilliste d'aujourd'hui. A coup de centaines de petits carrés nerveux et expressifs, il crée des paysages à la fois arides et luxuriants.

Parmi ceux que l'on peut admirer à la galerie Ditesheim-Maffei à Neuchâtel, certains sont directement inspirés par un voyage au Mexique effectué il y a quelques années. Pour créer ces œuvres, l'artiste a mélangé des souvenirs qu'il avait fixés sur pellicule et des images trouvées sur Internet. D'où le titre de son exposition: "Transformatique".

Huile sur toile de Frédéric Clot.
Huile sur toile de Frédéric Clot.

En quête de transformation

Car l'artiste romand est toujours en quête de la transformation d'un état, d'une perception, passant d'un signe à un autre. A Neuchâtel où l'artiste présente sa quatrième exposition personnelle, on peut voir notamment ce qui ressemble à la fois à des vues en plongée d'une ville la nuit et à des composantes de fiches informatiques.

Frédéric Clot joue ainsi avec les codes et avec nos perceptions comme il joue avec les siennes. Et de ces oeuvres immenses, où pas un centimètre de toile n'est oublié, se dégagent force et puissance.

Un travail intense

Une intensité que Frédéric Clot vit pleinement lorsqu'il peint: "Sur des toiles de 3 mètres, l'acte de peindre est plongé dans un mécanisme qui porte presque à oublier la volonté de départ. C'est une fatigue et une endurance. Presque comme une course de fond", explique-t-il à la RTS.

Ça m'est arrivé de peindre pendant plus de 18 heures d'affilée. Et cela de manière répétée sur trois jours. Arrivé au bout, on a l'impression d'avoir fait un vrai effort physique et d'avoir poussé son corps et son esprit jusqu'au maximum des possibilités.

Frédéric Clot, artiste

Une manière de travailler qui permet à l'artiste un lâcher-prise complet. Et le peintre vaudois de souligner que malgré ce travail très dur, ce n'est pas que de la souffrance et qu'il y trouve du plaisir. "Presque une jouissance", précise l'artiste.

Propos recueillis par: Florence Grivel

Adaptation web: aq

"Transformatique", Galerie Ditesheim & Maffei, Neuchâtel, jusqu'au 27 octobre 2019.

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