On l’appelle le Fellini de la photographie. Mais peu importe son appellation, David LaChapelle est ans conteste l’un des artistes majeurs de l’art contemporain.
Le premier qui l'a compris est Andy Warhol, qui lui a mis le pied à l'étrier: "Quand je suis arrivée à New York, je voulais travailler pour son magazine "Interview", et il m'a donné mon premier job. Il y a beaucoup de choses qui m'influence, comme La Renaissance et Michel-Ange ou la musique et Stevie Wonder. J'aime tellement d'artistes. Et j'ai eu la chance de rencontrer Andy Warhol et de travailler pour lui. Il a été très généreux avec moi", explique David LaChapelle à la RTS.
Le monde du consumérisme quitté il y a quinze ans
Exposé partout dans le monde, David LaChapelle a travaillé pour les plus grands magazines et les plus grandes marques. Il a réalisé des clips, comme celui de "Natural Blues" de Moby, et a mis en scène les plus grandes célébrités.
Ce monde, celui du consumérisme qu’il a fini par juger vide de sens, il l’a pourtant quitté il y a près de quinze ans pour devenir paysan dans une ferme écologique à Hawaï. Ce qui lui fait dire qu'"en vieillissant, on se connaît mieux soi-même. Prenez le temps de grandir et la vie révélera qui vous êtes".
Le travail de l’artiste est aujourd’hui truffé de références bibliques et de combats, comme le réchauffement climatique ou la société de consommation: "Je suis né pour faire des photos, pour créer des images, et j’ai l’espoir qu’elles touchent des gens par la manière dont elles ont été faites et que les histoires de ces images résonnent avec celles des gens qui les regardent", précise l'artiste américain de 58 ans.
Julie Evard/olhor
David LaChapelle, "Radiance", Galerie des Bains, Genève, du 11 octobre 2019 au 25 janvier 2020.