En 1919, une poignée d'artistes décident de révolutionner le monde de la création. Leur idée? Réunir sous un même toit toutes les disciplines artistiques: peinture, sculpture, architecture à l'image des cathédrales médiévales où cohabitaient à l'époque tous les corps de métiers. La ville allemande de Weimar est choisie pour accueillir cette école d'un genre nouveau qui prend le nom de Bauhaus.
Après la catastrophe de la Première Guerre mondiale, ce courant artistique d'un genre nouveau réunit une génération d'architectes et d'artistes encore jeunes qui veulent rompre avec un passé marqué par le pouvoir autoritaire. Ils mettent en place de nouvelles méthodes de travail et de création.
Un esprit de réforme et une esthétique minimaliste qui fascinent jusqu'en Suisse, les Bernois Johannes Itten et Paul Klee figurant parmi les premiers maîtres de l'établissement.
Mais la réputation sulfureuse du Bauhaus dérange. En 1933, l'école est fermée par les nazis qui la taxent de communiste. L'école supérieure de création n'aura existé que 14 ans. Elèves et professeurs fuient alors l'Allemagne et continuent d'essaimer son esthétisme à travers le monde.
100 ans et toujours inspirant
Avec de véritables expériences créatives autour du son, de la lumière et des costumes, le Bauhaus inspire aussi les nuits new-yorkaises des années 70, des groupes comme Velvet Underground et même notre quotidien à travers des objets usuels dont le design est influencé par le mouvement centenaire.
"Aujourd'hui dans notre vie quotidienne, l'esprit Bauhaus est partout. Dans les appartements, nous avons tous des appareils avec un design minimaliste fondamentalement inspiré par le Bauhaus" explique à la RTS Nina Zimmer, directrice du Centre Paul Klee où se tient actuellement "Bauhaus imaginista". Une exposition qui met en lumière, pour la première fois, l'histoire de la réception de ce courant artistique en dehors de l'Europe.
Sujet TV: Andy Tank et Fanny Zürcher
Adaptation web: aq
"Bauhaus imaginista", Centre Paul Klee, à voir jusqu'au 12 janvier 2020