Institutions publiques et privées tiennent salon à Artgenève

La participation des musées et institutions publiques avait à l'origine vocation à attirer, à rassurer les galeries privées. Depuis, l'idée a fait son chemin et la présence de ces partenaires non commerciaux s'est développée et s'est même transformée en marque de fabrique d'Artgenève.

Dans les travées d'Artgenève à Palexpo, les grands galeristes basés à New York, Londres et Paris côtoient les musées d'art contemporain régionaux comme le Mamco à Genève et Plateforme 10 à Lausanne, ainsi que le écoles d'art romandes.

Et cette année, pour la première fois, le Consortium de Dijon, un centre subventionné, est présent à Genève. Franck Gautherot, co-directeur de l'institution, dit ce qu'il attend d'Artgenève: "Le tarissement des finances publiques fait qu'on a besoin de s'ouvrir aux privés. Et il y a l'idée qu'il y a encore un peu d'argent en Suisse et que l'on peut y rencontrer un certain nombre de personnes qui pourraient devenir des soutiens, des mécènes ou des amis du Consortium de Dijon".

90 exposants

Le Consortium est l'invité d'Artgenève, comme une trentaine d'autres exposants non commerciaux. Cela signifierait qu'un quart de la surface où se sont installés 90 exposants ne rapporterait rien à la foire d'art. Ce que dément son directeur, Thomas Hug: "Oui et non car nos partenaires et sponsors aiment soutenir Artgenève pour son originalité. Donc on retrouve des fonds de cette manière. (...) Ce serait un faux calcul de se dire qu'on remplit par le double d'exposants une année, dont la moitié ne voudrait pas revenir ensuite car elle n'aurait pas trouvé d'acheteurs".

L'an dernier, Artgenève a attiré 24'500 visiteurs et en espère davantage pour cette édition.

Sylvie Lambelet/olhor