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Un dessin de Franquin estimé à 400'000 euros vendu aux enchères

Le clou de cette vente: la couverture du recueil "Spirou n°49 publié le 1 avril 1954 aux éditions Dupuis. Et signée Franquin. [Artcurial]
Vente aux enchères de dessins de bédéistes célèbres, dont Hergé et Franklin / Le Journal horaire / 37 sec. / le 24 juin 2020
Le papa de Spirou sera mis à l'honneur samedi 27 juin lors d'une vente aux enchères aux côtés d'autres grands noms de la bande dessinée comme Hergé, Hugo Pratt, Morris ou encore Enki Bilal.

Au total, plus de 300 lots seront proposés à la vente par la maison Artcurial, à Paris. Ces enchères étaient initialement prévues le 28 mars mais ont été repoussées en raison de l'épidémie de coronavirus. Le catalogue est alléchant qui propose des dessins des plus grands noms de la BD, de Morris à Topor, en passant par Mézières, Sempé, Reiser, Uderzo ou Moebius.

Le clou de cette vente devrait être un dessin à l'encre de Chine de Franquin intitulé "La pirogue". Estimé entre 350'000 et 450'000 euros, il a été réalisé pour la couverture du 49e album du Journal de Spirou, publié en avril 1954. Sur cette image, on aperçoit, suspendu à une liane, le Marsupilami, cet animal énigmatique et espiègle issu de l'imaginaire du dessinateur belge.

Très estimé Tintin

Autre estimation élevée, celle d'un dessin d'Hergé tiré du "Sceptre d'Ottokar", conçu pour la couverture du journal Le Petit Vingtième, publié le 1er décembre 1938. On y voit Tintin à son arrivée à Prague, accompagné de Milou, trébuchant à la sortie de l'avion et se rattrapant de justesse à la barbe du mystérieux docteur Halambique, marquant le début des tumultueuses aventures du jeune détective au royaume du Pélican noir. Ce dessin (22 cm x 22 cm) est estimé entre 250'000 et 350'000 euros.

Encre de Chine, crayon bleu, gouache correctrice et mine de plomb sur papier contrecollé sur carton pour la couverture du journal Le Petit Vingtième publié le 1er décembre 1938. [Artcurial]
Encre de Chine, crayon bleu, gouache correctrice et mine de plomb sur papier contrecollé sur carton pour la couverture du journal Le Petit Vingtième publié le 1er décembre 1938. [Artcurial]

Pour une fourchette allant de 20 à 25'000 euros, vous pourriez peut-être vous offrir une gouache d'Albert Uderzo, disparu durant le confinement, montrant Astérix et Obélix, et imaaginée pour la couverture de l'album à colorier Punch, édité en 1966.

Plusieurs oeuvres de l'illustrateur français Jean-Jacques Sempé, notamment le dessin humoristique "Y a-t-il un médecin dans la salle?" sur les dangers du métier d'acteur, publié en 1964, sera également mis à l'encan. Son estimation? Entre 10'000 et 15'000 euros.

Hugo Pratt et Zep

Parmi les auteurs contemporains, une illustration, acrylique et pastel, de Bilal extraite de l'ouvrage "Ulysse in Love" (entre 20'000 et 25'000 euros). La vente sera également l'occasion de mettre en lumière le travail de Jean-Claude Mézières (Valérian) avec une gouache et encre de Chine pour la couverture de l'album "L'orphelin des astres" (entre 40'000 et 45'000 euros) et une planche à l'encre de Chine extraite de "L'ambassadeur des ombres", estimée entre 25'000 et 35'000 euros.

Encre de Chine, aquarelle et crayon d'Hugo Pratt pour la planche illustrant le Canton de Bâle-Ville publié en 1991 dans le portfolio Les Helvétiques aux éditions Cong. [Artcurial]
Encre de Chine, aquarelle et crayon d'Hugo Pratt pour la planche illustrant le Canton de Bâle-Ville publié en 1991 dans le portfolio Les Helvétiques aux éditions Cong. [Artcurial]

La Suisse est aussi à l'honneur avec une aquarelle de Zep (29 cm x 39,5 cm) montrant Titeuf courant après le bus scolaire sous le regard amusé de ses copains (entre 12'000 et 15'000 euros) et une très élégante encre de Chine, aquarelle et crayon d'Hugo Pratt illustrant le Canton de Bâle-Ville. Un dessin estimé entre 15 et 20'000 euros et publié en 1991 dans le portfolio Les Helvétiques aux éditions Cong.

ats/mcm

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