Des froufrous, de la dentelle, du satin, des porte-jarretelles: en exposant sa collection de sous-vêtements, le Château de Valangin revient sur 200 ans d’histoire intime pour comprendre le présent.
"Depuis presque toujours, la silhouette de la femme doit correspondre à un canon de beauté qui change au fil du temps, des siècles et des modes. Même aujourd’hui, on doit correspondre à un idéal de beauté" explique Camillle Jéquier, directrice et conservatrice du Château de Valangin.
Avec de la crinoline, des armatures ou un corset datant de 1890, les femmes cherchaient la taille de guêpe et les formes voluptueuses. Pour Camille Jéquier, il est intéressant de constater qu'avec les réseaux sociaux comme Instagram, les jeunes pensent parfois que ce sont Kim Kardashian ou d'autres célébrités qui ont inventé le corset, alors qu'il existe depuis 400 ans.
Faire du neuf avec du vieux
Pour l’exposition, le musée a collaboré avec des étudiants de l’école d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds, qui ont justement réinterprété le corset pour faire du neuf avec du vieux.
"Au début, le corset était une contrainte pour les femmes, et aujourd'hui, il est porté par des passionnés ou des fétichistes. On se contraint pour le plaisir", relève une étudiante.
De la contrainte à la libération sexuelle, les sous-vêtements historiques s’exposent à Valangin jusqu’à l’automne, l’occasion de se pencher sur les dessous de l’histoire.
Sujet TV: Serge Mérillat
Adaptation web: mh
"Sens dessus dessous, les dessous de l'histoire", Musée du Château de Valangin, jusqu'au 31 octobre 2020.