L'exposition recrée la généalogie de ce thème récurrent de l'artiste, en commençant par une première oeuvre qu'il réalise, "la femme qui marche" en 1932, en pleine période surréaliste, pour en arriver aux figures d'hommes très célèbres et filiformes de 1959 et 1960, avec entre temps plusieurs interruptions où il cesse totalement de représenter ce motif.
Réunis pour la première fois
"Pour la première fois, sont réunis les différents modèles de l'homme qui marche grandeur nature, ainsi que la plupart des variations sculptées et dessinées sur ce thème", a souligné la directrice de la Fondation Giacometti, Catherine Grenier. "Plus qu'un homme en particulier, a commenté le commissaire associé Thierry Pautot, c'est l'humain qui marche à travers l'oeuvre de Giacometti".
"La marche est une succession de déséquilibres, ce qui représente bien notre vie qui est une succession constante de risques de chutes et de redressements", a-t-il ajouté, interrogé sur le sens de ces sculptures étranges qui expriment la maigreur, la fragilité, et en même temps la détermination.
Sous une verrière lumineuse, l'Institut Giacometti qui a ouvert en 2014 à côté de Denfert-Rochereau a su conserver l'ambiance de l'atelier de l'artiste, avec ses outils, son mobilier, ses murs couverts de dessins, des oeuvres en plâtre et terre.
Cet atelier symbole de la vie artistique de Montparnasse a été immortalisé par des photographes comme Robert Doisneau ou Sabine Weiss.
afp/aq
"L'homme qui marche. Une icône de l'art du XXe siècle", Institut Giacometti, Paris, jusqu'au 29 novembre 2020