"Les maigres revenus ne couvrent plus les charges des volumineux dépôts. Avant de pouvoir faire vivre ou revivre les appareils devant le public, il faut pouvoir assurer leur stockage", écrit le Musée Bolo dans un communiqué. Il rappelle qu'il bénéficie d'une collection "parmi les plus importantes d'Europe" avec notamment 5000 ordinateurs et consoles de jeux, 15'000 livres et magazines et 8000 logiciels.
A peine inaugurée en février, la dernière exposition temporaire a été fermée au public en raison du coronavirus. L'accès libre et les visites guidées payantes ont été interdits sur le campus de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Du coup, le Musée Bolo, qui se dit "peu subventionné", manque de liquidités. Il lui faut 15'000 francs pour payer les charges de 2020. De plus, le financement des locaux de stockage, soit près de 50'000 francs annuels, n'est pas assuré pour 2021 et les années suivantes.
Pour récompenser les donateurs, le Musée Bolo promet des points de fidélité. Ceux-ci pourront être échangés contre un cadeau, un t-shirt ou une invitation VIP.
Décodeur du numérique
Le Musée Bolo a été fondé en 2002 par le collectionneur Yves Bolognini. Il a ensuite créé en 2007 la fondation Mémoires Informatiques, dont la vocation principale est la sauvegarde du patrimoine informatique et de son histoire.
Pour Robin François, le président de Mémoires Informatiques, il existe peu d'institutions culturelles qui s'intéressent aux enjeux du numérique dans la société. "Le Musée Bolo remplit ce rôle de décodeur du numérique. Mais nos ambitions sont limitées par nos moyens modestes", regrette-t-il, cité dans le communiqué.
ats/ebz