La pandémie a finalement accéléré le projet de réorganisation des collections du Prado, qui commencera dès cette année. C’est l’une des rares conséquences positives de cette pandémie, reconnaît le directeur de l'institution, qui rassemble l'une des plus grandes collections de peintures au monde.
Lors de la fermeture due au confinement, les spécialistes ont pu redécouvrir tous les trésors du musée. La plus grande pinacothèque du pays veut en profiter aussi pour donner davantage de place aux femmes artistes, notamment du XIXème siècle, alors qu’elles étaient quasiment exclues.
Nouvelles acquisitions et bourse d'étude
Le musée s’engage également à acquérir davantage d’œuvres peintes par des femmes. L’idée d’une bourse pour étudier les genres dans la peinture sera aussi au programme.
Le Prado avait déjà annoncé la couleur avec une exposition à l’automne, encore aujourd’hui à l’affiche, sur le rôle des femmes dans l’art, en tant qu’artistes et modèles dans la peinture du XIXème siècle. Certains collectifs de femmes avaient alors critiqué la démarche et regretté l’absence d’une réflexion plus profonde. Le message a été entendu par le musée.
Valérie Demon/kkub
Réflexion en marche aussi dans les musées suisses
La présence des femmes dans les collections est également discutée dans les musées suisses. Elle figure d'ailleurs à l'ordre du jour du comité de l'Association suisse des musées, qui se réunit lundi.
Au Kunsthaus de Zurich, on profite des travaux d'agrandissement du musée pour réaménager les espaces de collection et faire entrer davantage d'artistes femmes.