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En Birmanie, les artistes se mobilisent contre la dictature militaire

Des dessins contre la junte militaire birmane.
La chronique culturelle - De l’art contre la dictature birmane / La chronique culturelle / 2 min. / le 19 février 2021
Depuis le coup d’Etat militaire en Birmanie, des milliers de manifestants défient la junte. Les artistes sont extrêmement actifs au sein de ces mouvements et des collectifs se mobilisent pour proposer des dessins gratuits, des peintures ou des pancartes.

Les manifestations qui ont lieu durant la journée dans les grandes villes de Birmanie prennent parfois des airs de carnaval culturel, dit une journaliste du New York Times. De nombreux artistes proposent leurs dessins gratuitement afin que les manifestants puissent les imprimer pour en faire des pancartes, des autocollants ou des t-shirts.

C’est ainsi que la génération Z birmane, les moins de 30 ans, entend participer au mouvement de désobéissance civile qui traverse le pays. A travers des images, des symboles très parlants pour la génération Instagram.

Salut à trois doigts issus de "Hunger Games"

Lors des manifestations pour la démocratie en Thaïlande, ce sont des canards géants gonflables qui avaient été choisis comme symbole. En Birmanie, l'une des images les plus populaires est le salut à trois doigts, issu de la série littéraire dystopique "Hunger Games" adaptée au cinéma.

Ce salut a été récupéré comme un étendard par les opposants au coup d’État birman. L'artiste Khin Zaw Latt a même réalisé une fresque rassemblant les contributions de 120 artistes. On y voit des lignes de battements de cœur qui traversent cette mosaïque de la défiance.

La fresque de Kin Zaw Latt avec les contributions de 120 artistes. [facebook.com/khin.z.latt]
La fresque de Kin Zaw Latt avec les contributions de 120 artistes. [facebook.com/khin.z.latt]

L’appel à la désobéissance a aussi été porté par l’association birmane d’art contemporain, qui a organisé des ateliers de création de pancartes et de peintures dans les rues de Rangoun, mises en vente pour financer le mouvement.

C'est aussi grâce à l'art et à sa portée symbolique que des mouvements s'inscrivent dans un mouvement de solidarité mondiale, "instagramable" et viral.

Miruna Coca Cozma/mh

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