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Le périple estival de Banksy en neuf nouvelles oeuvres de street art

La chronique culturelle – Le périple estival du street artiste britannique Banksy (vidéo)
La chronique culturelle – Le périple estival du street artiste britannique Banksy (vidéo) / La chronique culturelle (vidéos) / 2 min. / le 27 août 2021
Dans une vidéo sur son compte Instagram parue durant l'été, l’artiste britannique Banksy a confirmé être l’auteur de neuf nouvelles œuvres apparues dans des villes côtières de l’est de l’Angleterre.

La séquence dure un peu plus de trois minutes. Banksy, dos à la caméra – histoire d’entretenir le mystère sur son identité – descend de son camping-car un peu déglingué avec des bombes de peinture cachées dans une glacière. Dans la petite ville de Lowestoft, en plein jour et à la vue de tous, il réalise au pochoir un graphe sur le mur de la plage. Il laisse après son passage un rat, son animal fétiche, sirotant un cocktail dans un transat.

Autre image forte parmi les neuf nouvelles œuvres qu'il revendique, trois enfants assis dans un bateau sur un mur du Nicholas Everitt Park. Au-dessus d’eux, le message "nous sommes tous dans le même bateau" est écrit à la bombe, référence à la crise des réfugiés et au réchauffement climatique. D'autres graffitis sont visibles dans les villes de King's Lynn ou encore Great Yarmouth et son village miniature.

Un artiste engagé politiquement

Bien que ses œuvres aient toujours porté un message fort, Banksy a clairement affirmé son engagement politique ces dernières années. En 2017, il ouvre à Bethléem un musée-hôtel, le Walled Off Hotel, une installation provocante dont les fenêtres donnent sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée. En août 2020, il a financé un navire pour porter secours aux migrants en Méditerranée, et il a affirmé son opposition au Brexit et au discours radical des islamistes. Plus récemment, en mars 2021, il met aux enchères l’une de ses œuvres et récolte plus de 21 millions de francs en faveur du service de santé britannique.

>> À lire : Un navire de Banksy en Méditerranée pour secourir les migrants

Un anonymat synonyme de popularité

Tout comme Pablo Picasso, qui a inspiré plusieurs œuvres de Banksy, ce dernier jouit d’une énorme popularité. Chaque nouvelle apparition d’une œuvre de l'artiste britannique déclenche un tollé médiatique mondial.

Un chien passe près du graffiti de Banksy, sur un mur de la plage de Lowestoft. [JUSTIN TALLIS / AFP - JUSTIN TALLIS]
Un chien passe près du graffiti de Banksy, sur un mur de la plage de Lowestoft. [JUSTIN TALLIS / AFP - JUSTIN TALLIS]

Déterminé à garder son identité secrète, Banksy ne laisse aucun détail au hasard. Entouré d’une armée d’avocats, il fait signer des accords de non-divulgation à toute personne collaborant sur ses projets. Le culte du mystère est donc parfaitement bien entretenu.

L’anonymat de Banksy est donc l’un des ingrédients de sa notoriété, mais des voix dissonantes commencent à s’élever. Au-delà du buzz médiatique, quel sera l’héritage de Banksy? Une campagne publicitaire mondiale? De l’art? Peu importe. Ses graffitis émerveillent et continuent d’émerveiller les passants dans les rues qui arborent ses pochoirs à travers le monde.

Miruna Coca-Cozma

Adaptation web: ms

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La toile autodétruite en 2018 sera remise aux enchères

Une toile de Banksy, dont l'autodestruction partielle lors de sa vente en 2018 avait provoqué la stupéfaction dans le monde entier, va être de nouveau proposée aux enchères le 14 octobre à Londres, a annoncé vendredi Sotheby's.

>> Lire aussi : La toile autodétruite de Banksy sera à nouveau mise aux enchères

La toile "L'amour est dans la poubelle" de Banksy, qui s'est autodétruite lors d'une vente aux enchères de Sotheby's en 2018. [AFP - Alberto Pezzali / NurPhoto]
La toile "L'amour est dans la poubelle" de Banksy, qui s'est autodétruite lors d'une vente aux enchères de Sotheby's en 2018. [AFP - Alberto Pezzali / NurPhoto]

"La Fille au ballon", rebaptisée "L'amour est dans la poubelle" ("Love is in the Bin"), est estimée entre 4,6 et 7 millions d'euros, a indiqué la maison d'enchères dans un communiqué. Le prix attendu, susceptible d'être dépassé, est quatre à six fois plus élevé que la vente originale à une collectionneuse anonyme, qui se prépare à réaliser une très bonne opération.

A l'époque, juste après son acquisition, un broyeur dissimulé dans le cadre avait réduit en lambeaux la moitié inférieure de la toile, qui montre une petite fille lâchant un ballon rouge en forme de coeur, ne laissant voir que le ballon sur fond blanc.

Avec cette action retentissante, qui avait provoqué un séisme dans le milieu de l'art, le mystérieux artiste de rue avait pour ambition de dénoncer la "marchandisation" du marché de l'art.