"Mon travail est terminé", a déclaré Lukas Gloor dans une interview parue dans le Sonntagsblick. La fondation Bührle est soupçonnée de détenir des œuvres d'art spoliées pendant que l'Allemagne était dirigée par Hitler.
Emil Georg Bührle était devenu l'homme le plus riche de Suisse à l'époque grâce à des ventes d'armes pendant et après la Seconde Guerre mondiale.
L'origine de chaque peinture est expliquée, selon Lukas Gloor
En septembre 2020, l'Université de Zurich a présenté une étude mandatée par la ville et le canton de Zurich. La conclusion de l'historien Matthieu Leimgruber est claire: la constitution de cette collection d'art a été rendue possible grâce aux exportations d'armes avant, pendant et après la guerre. L'origine et le contexte de chaque peinture sont maintenant expliqués dans l'exposition, se défend Lukas Gloor.
Cependant, suite aux critiques d'historiens, la Ville et le canton de Zurich exigent que le Kunsthaus précise le contexte dans lequel s'est constituée la collection controversée. Les autorités cantonales et municipales demandent que le Kunsthaus fasse appel à des experts indépendants pour évaluer les recherches menées sur la collection.
Ces décisions sont critiquées par Lukas Gloor. Il considère que les autorités empiètent sur l'autonomie du Kunsthaus et refuse que sa fondation continue à collaborer avec le musée si la Ville de Zurich lui dicte la manière dont la collection Emil Bührle doit être expliquée au public.
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ats/boi