Blipfoto, un anti-Instagram sous forme de journal photo quotidien
Loin des mastodontes Facebook et Instagram, des publications sponsorisées et des commentaires haineux, Blipfoto, un réseau social dédié à la photo, appartient à ses membres. Une communauté bienveillante constituée de passionné.e.s de photographie.
Sur le site Blipfoto, des personnes du monde entier publient chaque jour une photo, une seule, accompagnée d'un texte, intime parfois, souvent personnel. Le fait qu'une unique photo puisse être postée quotidiennement oblige le "blipper", nom donné aux membres de la plateforme, à faire un choix éditorial. Le réseau vient de fêter ses dix-sept ans d'existence.
De l'histoire intime à l'histoire collective
L'Irlandais Raheny Eye est un des contributeurs les plus assidus de Blipfoto. Publiant une photo par jour depuis plus de dix ans, il indique qu'il s'agit d'un exercice d'écriture quotidien et d'une discipline personnelle, son objectif premier n'étant pas d'obtenir des cœurs et des étoiles. Le blipper veut faire des photos qui ont un sens pour lui, pour son histoire, en chassant à Dublin des instants de micro-bonheur.
Ces histoires individuelles forment une histoire collective et le changement climatique est un thème qui préoccupe les contributrices et contributeurs. Des membres suisses, comme Munni, participent à ce mouvement avec, par exemple, une vue du glacier de Morteratsch, le plus grand glacier de la chaîne de la Bernina dans les Grisons. "Il n'y a rien d'autre à voir qu'une falaise rocheuse, de l'eau qui coule de quelque part au sommet, là où le glacier s'arrête maintenant", écrit-il en accompagnement de l'image.
Les publications #ChangementClimatique ne sont que des bribes de réflexions quotidiennes, mais elles offrent un aperçu vital et pertinent, une image panoramique du changement climatique. A hauteur d'homme et de femme.
Miruna Coca-Cozma/sb
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