Carlos Leal dévoile sa vision de Los Angeles dans une exposition photo
Avant de devenir un acteur à la carrière internationale, Carlos Leal a été la voix de Sens Unik, groupe historique du rap suisse. Aujourd'hui, c'est en photographies que l'artiste présente son regard sur la mégapole de Los Angeles, où il vit, dans une exposition à voir à Lausanne.
Leader et chanteur charismatique du groupe Sens Unik dans les années 1990 en Suisse, Carlos Leal concrétise avec succès ses rêves d'acteur notamment dans James Bond, mais aussi dans des séries suisses, espagnoles et américaines. Le succès est au rendez-vous pour l'artiste vaudois à la carrière internationale, jusqu'à la pandémie qui a mis sa carrière sur pause.
"J'étais en manque de possibilités, de créativité , à cause du Covid. Il y en a qui ont commencé à faire du pain, moi j'ai commencé à faire de la photographie", explique Carlos Leal à la RTS. Los Angeles, comme le reste du monde, se retrouve mise en veille par la pandémie. Les studios sont fermés. Carlos Leal ne peut plus travailler, il se tourne alors vers la photo, un art pour lequel il a une véritable passion depuis bien longtemps.
Grâce à la photographie, Carlos Leal arpente seul les rues de Los Angeles, une mégapole où il réside mais qu'il n'a jamais vraiment aimée, avoue-t-il. "Mais depuis que je prends des clichés, j'ai l'impression que je commence à apprivoiser cette ville." La photographie lui permet de se débarrasser de ses démons intérieurs et de ses angoisses.
La photographie pour raconter la solitude
Dans son exposition intitulée "I Need a Dollar a Dollar is What I Need", Carlos Leal expose la solitude capturée au fil de ses cheminements à travers Los Angeles, bien loin des clichés touristiques véhiculés par la ville et par Hollywood.
Cette exposition est la première d'une trilogie consacrée aux contrastes qu'offrent les Etats-Unis. Un pays où, selon l'artiste, "on vend du rêve, mais en réalité, on n'arrive pas à s'occuper des gens qui sont juste là. Il y a quand même quatre millions d'enfants qui vivent dans la rue aux Etats-Unis... [...] En tant que rappeur évidemment, je peux raconter des histoires. Maintenant, en tant que photographe, j'ai besoin de raconter des histoires et je pense que c'est important qu'elles aient une connotation un peu sociale".
Si Carlos Leal ne pratique l'art de la photographie que depuis un peu plus d'un an, il a déjà eu l'occasion de présenter son travail à Zurich en 2021 dans le cadre de PhotoSCHWEIZ, la plus grande et la plus importante exposition de photographies en Suisse. Cette édition montrait des œuvres actuelles de 200 artistes suisses et dévoilait alors une série de sept clichés prometteurs de Carlos Leal.
Sujet TV: Julie Evard
Adaptation web: Lara Donnet
L'exposition "I Need a Dollar a Dollar is What I Need", Espace d'art Abstract, Lausanne, jusqu'au 23 avril 2022.
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