Réalisé par Frida Kahlo en 1949, "Diego y yo" (Diego et moi) avait été acquis en novembre pour 34,9 millions de dollars aux enchères à New York, pour la "collection Eduardo F. Costantini", le chef d'entreprise et collectionneur argentin, fondateur du musée des arts latino-américains (Malba) de Buenos Aires.
Le tableau sera à partir de vendredi la principale attraction de l'exposition "Tercer Ojo" (troisième oeil), où Eduardo Costantini présentera sa collection privée, avec également des oeuvres du Cubain Wifredo Lam, des Mexicains Miguel Covarrubias et Rosa Rolanda et du Brésilien Vicente do Rego Monteiro.
Le portrait d'un mal-être
"Diego y yo", une huile sur isorel, présente le regard intense caractéristique des autoportraits de Kahlo. Sur son front apparaît le visage de son époux, le peintre Diego Rivera, au-dessus des yeux noirs de Kahlo, d'où coulent quelques larmes. Rivera s'était à l'époque rapproché d'une célèbre actrice mexicaine, source du mal-être que Kahlo exprime dans le tableau.
L'exposition du Malba, présentée mercredi à la presse, propose plus de 240 oeuvres, dont bon nombre n'avaient pas été exposées en public depuis près d'une trentaine d'années. C'est le cas de "Diego y yo", depuis 1998, a souligné Eduardo Costantini.
En s'adjugeant pour 34,9 millions de dollars chez Sotheby's, "Diego y yo", auparavant aux mains d'un collectionneur, était devenu de loin le tableau latino-américain le plus cher de l'histoire, surpassant le record de Diego Rivera, pour un tableau ("Los Rivales", 1931) vendu 9,76 millions de dollars aux enchères en 2018.
ats/ld